mardi 4 mai 2021

Lettre ouverte du général Piquemal à Lecointre

Lettre ouverte adressée au général d’armée François LECOINTRE Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA) Le vendredi 30 avril 2021 Mon général, Vous êtes le Chef d’Etat Major des Armées et à ce titre votre premier devoir est de défendre et soutenir les militaires d’active ou retraités. Manifestement vous préférez la chasse aux sorcières. Par votre discipline intellectuelle servile et sans faille, votre carriérisme consternant, votre soumission lamentable au pouvoir politique, vous faites le contraire et êtes prêt par complaisance et bassesse à couper la tête à tous vos pairs et vos Anciens. Lamentable ! Vous le savez, le devoir d’un chef digne de ce nom est de protéger ses subordonnés, ses frères d’armes, ses Anciens au lieu de les livrer en pâture à la vindicte d’un pouvoir politique aux abois. Sans doute avez-vous peur de déplaire à la ministre des Armées que vous servez avec un zèle sans égal et un comportement de carpette ! Etant au sommet de la hiérarchie militaire qu’attendez vous donc ? Les étoiles de Maréchal de France ? Il est bien loin le temps des Juin, De Lattre, Leclerc, Bigeard adorés de leurs hommes et parlant d’égal à égal avec le pouvoir politique. Au lieu de cela, votre autorité morale ne sert qu’à mettre le genou en terre et le petit doigt sur la couture du pantalon. Vous reste-t-il donc encore un peu de fierté ? Comme beaucoup de Français et de militaires, j’ai pour vous un immense dédain. Oui, j’ai été radié des cadres par décret du Président de la République du 23 aout 2016 suite à l’avis du Conseil Supérieur de l’Armée de Terre (CSAT) réuni disciplinairement (6 officiers généraux d’active ayant, à la majorité des voix, demandé ma radiation des cadres) mais je ne regrette rien. Face au non-respect de l’état de droit à Calais, j’ai été un lanceur d’alerte qui a permis la modification de la situation de la jungle par l’Etat. Vous avez osé écrire dans le Figaro, me concernant : « Je vais lui envoyer une lettre pour lui dire qu’il est indigne, salit l’armée, la fragilise en en faisant un objet de polémique nationale« . Mon général ne vous fatiguez pas, ne perdez pas de temps à écrire, je n’ouvrirai même pas votre torchon. Celui qui salit l’armée, c’est vous, uniquement vous, ne vous méprenez pas. Les Français qui le savent ont choisi leur camp et ne s’y trompent pas. Oui, je préfère être dans ma peau que dans la vôtre. Sachez-le, l’opinion et le jugement de vos pairs et de vos subordonnées ne sont pas flatteurs et c’est un euphémisme ! Je peux me regarder dans une glace, je crains pour vous que ce ne soit pas votre cas. Vous préférez « couper des têtes », sanctionner des pairs, courber l’échine et servir avec un zèle sans égal le pouvoir politique. Non, le jour de votre départ sachez que vous ne serez pas regretté. Pour terminer, je vous rappellerai deux citations qui illustrent parfaitement votre comportement ! « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part ». Cardinal Mercier « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin ». Nicolas de Chamfort Avec votre soumission et votre assujettissement au pouvoir politique, votre comportement est plus celui d’un technocrate que d’un militaire. Le vrai déshonneur d’un général est bien le vôtre. Avec mon profond mépris. Général de corps d’armée (ER) Christian Piquemal

jeudi 22 avril 2021

À Jorge Mario Imbroglio

"Un prêtre ne va jamais seul au paradis ou en enfer : il y va toujours avec un grand nombre d’âmes, soit qu’elles aient été sauvées par son ministère et par son exemple, soit qu’il les ait perdues par sa négligence dans l’accomplissement de ses propres devoirs et par son mauvais exemple." Saint Jean Bosco (1815 - 1888)

mardi 15 janvier 2019

Aux amis de l'idéal - Évariste Boulay-Paty


 

Aux amis de l'idéal.


Recueil : Les sonnets et poésies (1851)

Nourrissez-vous des œuvres des poètes,
Vous qui vivez de parfums et de chants ;
Aimez, aimez, heureux de vos penchants,
L'odeur des lis, la voix des alouettes ;

Et reposez vos ailes inquiètes,
Lasses du monde, où sont tant de méchants,
Beaux papillons, sur les boutons des champs,
Loin des cités bruyantes mais muettes.

Tout, hors le cœur, n'est que stérilité :
Ce qu'un esprit, ce qu'un siècle proclame,
Un autre siècle, un autre esprit le blâme ;

Le sentiment a seul la fixité ;
Et l'idéal et les rêves de l'âme
Sont bien plus vrais que la réalité.


Évariste Boulay-Paty

mercredi 2 mai 2018

💕 Despacito - Traduction en Portugais et chorégraphie


Rappelle-toi - Alfred de Musset (1810-1857)

Rappelle-toi
(Vergiss mein nicht)
(Paroles faites sur la musique de Mozart)

Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive
Ouvre au Soleil son palais enchanté ;
Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en rêvant sous son voile argenté ;
A l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite,
Ecoute au fond des bois
Murmurer une voix :
Rappelle-toi.

Rappelle-toi, lorsque les destinées
M'auront de toi pour jamais séparé,
Quand le chagrin, l'exil et les années
Auront flétri ce coeur désespéré ;
Songe à mon triste amour, songe à l'adieu suprême !
L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime.
Tant que mon coeur battra,
Toujours il te dira
Rappelle-toi.

Rappelle-toi, quand sous la froide terre
Mon coeur brisé pour toujours dormira ;
Rappelle-toi, quand la fleur solitaire
Sur mon tombeau doucement s'ouvrira.
Je ne te verrai plus ; mais mon âme immortelle
Reviendra près de toi comme une soeur fidèle.
Ecoute, dans la nuit,
Une voix qui gémit :
Rappelle-toi.
 
Alfred de MUSSET   (1810-1857)

samedi 2 décembre 2017

L'ours blanc


Prenons le cas d’un ours polaire, donc blanc, qui est fragile de la gorge. Il souffre par conséquent du climat dans lequel il vit. Or donc, lassé des perpétuelles laryngites, et autres angines, il décide d’abandonner le pays natal, et d’émigrer vers les tropiques, où les cieux seront plus cléments à sa gorge fragile. 
Seulement, voilà. La couleur blanche de son pelage, trop voyante, fait de lui une cible facile dans ce nouvel environnement. Sans compter qu’il crève de chaleur, cette fois, avec sa fourrure polaire. Et c’est là que s’amorce le miracle du mimétisme. 
Premier stade, le pelage de notre ours brunit pour s’harmoniser avec les couleurs chaudes des tropiques.
Deuxième stade : son long poil se raccourcit (puisqu’il fait très chaud), jusqu’à devenir complètement ras. 
Troisième stade : se rappelant brusquement qu’il a la gorge fragile, il décide de se laisser pousser un cache-col naturel, fait de très longs poils.
Enfin, quatrième et dernier stade : il laisser pousser sa queue (rien que pour faire joli). Sous cette nouvelle apparence, l’ours blanc des régions polaires est devenu le lion de la jungle.
Et si des gens vous disent « il n’y a pas de lions dans la jungle », vous savez maintenant que vous pouvez leur éclater au nez d’un grand rire irrespectueux et répondre : « forcément, ce sont des ours blancs ! »


Gotlib, Trucs-en-vrac