jeudi 31 mars 2011

Mon rêve familier - Verlaine


Giovanni Duprè - Pise

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blème,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.


VERLAINE (Poèmes saturniens)

jeudi 10 mars 2011

Dictature du relativisme


"Combien de vents de doctrines avons-nous connu ces dernières décennies, combien de courants idéologiques, de modes de pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens, bien souvent, a été agitée par ces vagues, jetée d’un extrême à l’autre : du marxisme au libéralisme, jusqu’au libertinisme ; du collectivisme à l’individualisme radical ; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux ; de l’agnosticisme au syncrétisme, etc. Chaque jour, naissent de nouvelle sectes, réalisant ce que saint Paul disait sur "l’imposture des hommes et leur astuce qui entraîne l’erreur" (cf Ep 4, 14). Avoir une foi claire, selon le Credo de l’Eglise, est souvent étiqueté comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser porter "à tout vent de la doctrine", apparaît comme la seule attitude digne du temps présent.

Peu à peu se constitue une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne retient comme ultime mesure que son propre ego et ses désirs."

Benoît XVI - le Vatican (basilique Saint-Pierre) - le lundi 18 avril 2005


« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents! »

Isaïe, V, 20-21, traduction Louis Segond (1910)

Sus au progressisme linguistique (aussi)

"Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison..."

Alphone Daudet - Les contes du lundi - La dernière classe


"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté."
Confucius

Le Verbe

"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses ont été faites par lui ; et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise. Il y eut un homme envoyé par Dieu dont le nom était Jean. Cet homme vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas lui-même la lumière, mais il était venu pour rendre témoignage à la lumière. C'était la vraie lumière, qui illumine tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui , et le monde ne l'a point connu. Il est venu dans son propre héritage, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang ni de la volonté de la chair mais de Dieu même. Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, comme la gloire du fils unique du Père, étant plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Celui qui doit venir après moi, m'a été préféré, parce qu'il était avant moi. » Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donné par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître."

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.

L'art d'écrire

Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout, qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre ou le tour vicieux :
Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d’esprit que peu de jugement.
J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Boileau - l'art poétique (extrait du 1er chant)

Pascal - la volonté

"Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l'arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent, d'ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu'il nous afflige ; et s'il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.
Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais."


Extrait des Pensées de Blaise Pascal - Pensée VII - chapitre II - section III, la Volonté

Une dénonciation du conformisme


Benoît XVI - jeudi 15 avril 2010 - homélie.

Le pape a reconnu que "les chrétiens", "même ces derniers temps, ont souvent évité la parole pénitence, qui nous semblait trop dure". Il a dans le même temps dénoncé le "conformisme" et jugé que "les subtiles agressions contre l'Eglise, ou même les moins subtiles, démontrent comment ce conformisme peut réellement être une vraie dictature".
Ce conformisme qui a remplacé les "dictatures nazie comme marxiste", rend "obligatoire de penser comme tout le monde, d'agir comme tout le monde", a-t-il souligné.

***

 Il avait préparé ces affirmations fortes en rappelant qu’il nous faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », et en dénonçant « l’autonomie » que revendique l’homme par rapport au Créateur : « C’est un mensonge, un mensonge ontologique, parce que l’homme n’existe pas par lui-même et pour lui-même, parce que la collaboration et les distinctions des libertés sont nécessaires et que si Dieu n’existe pas, si Dieu n’est pas une entité accessible à l’homme, ne subsiste comme entité suprême que le consensus de la majorité. Après quoi le consensus de la majorité devient la parole ultime à laquelle nous devons l’obéissance et ce consensus – l’histoire du siècle passé nous l’apprend – peut être un consensus dans le mal. Ainsi nous voyons que la soi-disant autonomie ne libère pas l’homme. »

Il a poursuivi : « Les dictatures ont toujours été opposées à cette obéissance à Dieu », rappelant dans ce contexte le nazisme et le marxisme : les dictatures prennent aujourd’hui des formes plus « subtiles », a-t-il relevé. Aussi voit-il dans ce conformisme comme dans « les attaques subtiles, ou moins subtiles, contre l’Eglise » la preuve de cette « vraie dictature ». Et d’appeler les catholiques à obéir à Dieu, à vouloir lui obéir« jusqu’au martyre ».



FT : les martyrs chez les Chrétiens sont des gens qui ont été persécutés et tuées pour leur fidélité à leur foi et non pas des gens qui tuent en son nom, comme dans d'autres confessions. Benoît XVI nous invite par là à demeurer fidèles, à défendre pied à pied la foi chrétienne, en dépit des attaques incessantes dont elle fait l'objet de la part des tenants du système - même si cela doit nous conduire à être frappés d'anathème.

La révolution Française

Saturne dévorant un de ses enfants - Francisco Goya

« Nous marchons, de crimes en amnisties, et d’amnisties en crimes. Un grand nombre de citoyens en est venu au point de confondre les insurrections séditieuses avec la grande insurrection de la liberté, de regarder les provocations des brigands comme les explosions d’âmes énergiques, et le brigandage même comme une mesure de sûreté générale. On a vu se développer cet étrange système de liberté d’après lequel on vous dit : vous êtes libres, mais pensez comme nous, ou nous vous dénonçons aux vengeances du peuple ; vous êtes libres, mais courbez la tête devant l’idole que nous encensons, ou nous vous dénonçons aux vengeances du peuple ; vous êtes libres mais associez-vous à nous pour persécuter les hommes dont nous redoutons la probité et les lumières, ou nous vous dénoncerons aux vengeances du peuple ! Citoyens, il est à craindre que la révolution, comme Saturne, ne dévore successivement tous ses enfants et n’engendre enfin le despotisme avec les calamités qui l’accompagnent »

Pierre Vergniaud, guillotiné le 31 octobre 1793




Le Boucher de la Vendée 1793
 
Rapport adressé à la Convention par le général républicain et athée WESTERMANN :

"Il n'y a plus de Vendée ! Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront pas de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher ; les routes sont semées de cadavres. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers... KLÉBER et MARCEAU ne sont plus là, nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n'est pas révolutionnaire."

Quelques mois plus tard, Westermann devait être exécuté avec les dantonistes, flétris du nom d'«indulgents».




Le culte de l'Être suprême

 "Le culte de la Raison, le culte de l'Être Suprême ou le théophilanthropisme sont, en France, un ensemble d'événements et de fêtes civiques et religieuses qui eurent lieu de fin 1792 à 1794 (surtout les ans II et III de la Révolution).
 
Plusieurs églises furent transformées en temples de la Raison, notamment l'église Saint-Paul-Saint-Louis dans le Marais. Le « culte » s'est manifesté en 1793 et 1794 (an II et III) par des cortèges carnavalesques, des dépouillements d'églises, des cérémonies iconoclastes, des cérémonies aux martyrs, etc. Le culte de la Raison a commencé à se développer en province, particulièrement à Lyon et dans le Centre, où il était organisé par des représentants en mission souvent proches de l'hébertisme. Le mouvement se radicalisa en arrivant à Paris avec la fête de la Liberté à la cathédrale Notre-Dame le 10 novembre 1793, organisé par Pierre-Gaspard Chaumette. Le culte était célébré par une beauté figurant la déesse de la Raison. Joseph Fouché (dans la Nièvre et en Côte-d'Or) et Chaumette (à Paris) furent parmi les instigateurs de ces événements, avec les hébertistes. Les églises furent fermées le 24 novembre 1793, et le culte catholique fut interdit. Les régions les plus touchées ont été la Bourgogne et les départements de l'actuelle région Centre, le bassin parisien, la région lyonnaise, le Nord, et le nord du Languedoc. L'Est, le grand Ouest, l'Aquitaine (sauf le Lot-et-Garonne) ont été relativement épargnés. La carte comporte certaines affinités avec la carte des prêtres assermentés de 1791 (Timothy Tackett)."

 Le culte de l'Etre suprême - Une religion d'Etat

Bien avant la Révolution française, des écrivains et des philosophes du XVIIIe siècle ont songé à remplacer l'Eglise catholique, et d'une manière générale le christianisme, par un culte déiste qui serait consacré à l'Etre suprême, en dehors de tout dogme et soustrait à la hiérarchie ecclésiastique, trop compromise avec la monarchie absolue. À ce culte de l'Etre suprême s'ajoute la croyance en l'immortalité de l'âme; il a été évoqué notamment par Jean-Jacques Rousseau dans la Profession de foi du Vicaire Savoyard et par Voltaire à la fin de sa vie.

Ennemis d'avant et d'aujourd'hui - prudence !

"[…] L’ami ne se connaît point pendant la prospérité, et l’ennemi ne se peut cacher dans l’adversité. Quand un homme est heureux, ses ennemis sont tristes ; et quand il est malheureux, on connaît quel est son ami.

Ne vous fiez jamais à votre ennemi ; car sa malice est comme la rouille qui revient toujours au cuivre. Quoiqu’il s’humilie et qu’il aille tout courbé, soyez vigilant, et donnez-vous de garde de lui […]

Votre ennemi a la douceur sur les lèvres, et dans le coeur il songe à vous tendre des pièges pour vous faire tomber dans la fosse.

Votre ennemi a la larme à l'oeil, et, s'il trouve l'occasion il sera insatiable de votre sang.

S'il vous arrive du mal, vous le trouverez le premier auprès de vous.

Votre ennemi a des larmes aux yeux , et feignant de vous secourir il tâchera de vous faire tomber.

Il secouera la tête, et battra des mains, et changeant de visage il sèmera en secret beaucoup de faux bruits."

La Bible - Ecclésiastique

de la propagande politico-médiatique


Propagande et "démocratie"

"Selon des intellectuels critiques, les techniques de propagande ont toujours cours dans les démocraties, sous le nom de communication politique. Dans une dictature, la conservation du pouvoir est assurée par des moyens coercitifs ; dans une démocratie, les moyens de conquête ou de conservation du pouvoir sont fondés sur la persuasion. L'art officiel, s'il est "décrété" ouvertement sous des régimes totalitaires, se manifeste subtilement en démocratie. Le pouvoir médiatique prime alors le pouvoir militaire.
D'après un paradoxe formulé par Hume, dans une démocratie, l'armée est beaucoup moins puissante que dans une dictature. Pour éviter toute contestation populaire, les dirigeants élus auraient donc encore plus besoin d'une propagande efficace qu'un pouvoir dictatorial. En effet, une répression policière excessive conduirait à une défaite électorale.

quelques exemples de techniques de propagande :

Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l'auditoire à suivre le propagandiste."

Redéfinition, révisionnisme : consiste à redéfinir des mots ou à falsifier l'histoire de façon partisane.

Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu'une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l'auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l'étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres du groupe sont plus enclins à changer d'avis."

Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l'auditoire. Exemples : "frappe aérienne" à la place de "bombardement", "dommages collatéraux" à la place de "victimes civiles", "libéralisme" à la place de "capitalisme", "loi de la jungle" à la place de "libéralisme", "solidarité" à la place d'"impôt", "pédagogie préventive" à la place de "répression policière", "intervention humanitaire préventive" à la place d'" intervention militaire ".

 Les principaux aspects de la propagande dans une démocratie seraient les suivants :· 

· influence médiatique (radio, télévision, presse, publicité, internet, téléphone).

· confusion volontaire : justification de la vente d'un produit par des principes éthiques, ou inversement,
promotion d'une opération humanitaire en usant des techniques de communication des entreprises privées.
· valorisation sémantique : « mondialisation » par exemple.

· manipulation de l'opinion publique à l'aide de statistiques ou de sondages biaisés.

· falsification de l'image : retouches vidéo, fausses images.

· auto-censure des rédactions.

· informations partiales : traitement de la guerre en Irak par Fox News par exemple.

Dans les pays démocratiques, la propagande reste diffuse et variée, alors que les régimes totalitaires déploient une propagande centralisée."

Source techno-science.net - Encyclopédie scientifique en ligne


FT : propagande "économico-médiatique" serait plus adéquat car ce sont les puissances d'argent supra nationales qui régissent le monde. Elles n'ont aucune légitimité démocratique ; ce sont pourtant elles qui financent les campagnes de la plupart de nos politiciens ou qui les font bénéficier de leurs réseaux ; ce sont les médias qu'elles détiennent qui les fabriquent comme on fait des "vedettes" dans la télé-réalité ; elles, encore, qui expliquent la convergence idéologique de l'information ou des messages plus ou moins subliminaux qui sont véhiculés par les fictions.

Anti Europe fédérale


"Je respecte l'opinion de l'Europe, mais elle ne sera jamais une autorité pour moi, en ce qui concerne les intérêts particuliers de mon pays ; je suis trop français pour oublier un moment ce que je dois à l'indépendance de la France."

François-René de Chateaubriand
(1768-1848)

 
L'emblème européen :
Le premier drapeau américain :

 
 
 
 
 
 
 
 
 

(COPIER/COLLER)

Le libéralisme battu en brèche - alternatives

Définition du libéralisme

Doctrine (libéralisme économique) des partisans de la libre entreprise, qui s’oppose au socialisme et au dirigisme : plus particulièrement théorie selon laquelle l’Etat n’a pas à intervenir dans les relations économiques qui existent entre individus, classes ou nations.


Définition du dirigisme

Etymologie : du latin dirigere, redresser, aligner, ranger, ordonner, diriger, conformer, régler

Le dirigisme est un système politique dans lequel l'Etat intervient de manière systématique et autoritaire dans l'économie. A travers le gouvernement, il y exerce, un pouvoir d'orientation ou de décision, sans toutefois sortir du cadre de l'économie capitaliste. L'Etat utilise l'économie comme un moyen pour atteindre certains de ses objectifs.

Exemples de leviers d'action de l'Etat : contrôle du crédit, politique monétaire, politique fiscale, politique du commerce extérieur, politique d'investissement, politique salariale…

Le dirigisme est une forme d'autoritarisme d'Etat appliqué à l'économie. On emploie également l'expression d'économie dirigée.

>>>Terme connexe : Autoritarisme
>>> Terme connexe : Colbertisme
>>> Terme connexe : Interventionnisme

"Matthieu 21,12. Jésus entra dans le temple de Dieu, et Il chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et Il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des colombes.
Mt 21,13. Et Il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière; et vous en avez fait une caverne de voleurs.
Mt 21,14. Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de Lui dans le temple, et Il les guérit."

  Jésus chassant les marchands du Temple

le général Leclerc n'était pas progressiste


[ …] Leclerc distribue lui même à tous les officiers leur drapeaux rassemblés sur la grande pelouse, devant le château, l’insigne de la division. Il a fallut quelques mois pour y arriver mais c’est fait, la croix de Lorraine est unanimement reconnue et acceptée. Cet insigne, qui est le symbole des liens qui les uniront devant l’ennemi, doit dans son esprit unir davantage encore ses soldats « dans les combats pacifiques de la reconstruction de la France ». Il leur adresse à cette occasion un discours dans lequel sa vision prophétique de l’avenir lui dicte des réflexions sur leur rôle dans la lutte pour la libération suivies d’un ultime rappel de son obsession personnel : le relèvement de la France. [ …]
« …demain pendant la campagne de libération et après la libération , il s’agira de savoir si la France peut ou non redevenir une grande nation… le Français est toujours optimiste, il est facile de sortir de grandes phrases : France éternelle, éducatrice du genre humain, etc. Depuis  cinquante ans nous savons ce que cela nous a coûté. C’est pourquoi, au lieu de chercher à vous tromper sur ce qui vous attends demain, je crois qu’il est plus sage de regarder la réalité en face…
Il brosse alors un rapide tableau de la situation intérieure française et évoque  les dissensions qui opposent différents mouvements de résistance :
« …bref, sous la menace du boche, connaissant leurs missions, en saisissant toute l’importance, ces français n’arrivent déjà pas à s’unir et à retrouver l’équilibre moral. Ajoutez à ça les destructions, les désastres matériels… […] Comment sortir d’une pareille épreuve ? Je crois d’abord à la nécessité d’un patriotisme ardent, et si je le dis à des officiers c’est que, dès maintenant, un mouvement important, même dans l’armée, essaie de représenter le patriotisme comme une mentalité étroite et rétrograde. On vous dira qu’il faut être désormais « progressiste *» […] Je crois aussi à la nécessité d’une autorité forte, nous avons la chance d’avoir le général de Gaulle […]

Le général Leclerc de Hauteclocque, Maréchal de France – Dalton Hall, fin juin 1944 – général Vezinet

* FT : on notera la modernité des termes employés