lundi 16 décembre 2013

Toute vie a un sens - psychologie : Viktor Frankl


Viktor Frankl
Viktor Emil Frankl, né à Vienne le 26 mars 1905 et décédé à Vienne le 2 septembre 1997, était un professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie. Il est le créateur d'une nouvelle thérapie qu'il baptise : logothérapie qui prend en compte le besoin de « sens » et la dimension spirituelle de la personne.
 
En 1942, sa famille et lui-même sont déportés dans le camp de concentration de Theresienstadt. Puis, le 19 octobre 1944 il est envoyé à Auschwitz. Il observe avec étonnement que les plus robustes, qui étaient le plus dans l’action, étaient les premiers à mourir tandis que ceux qui paraissaient les plus faibles résistaient beaucoup plus longtemps : « Face à l'absurde, les plus fragiles avaient développé une vie intérieure qui leur laissait une place pour garder l'espoir et questionner le sens. » Ses parents y ont trouvé la mort, alors que sa femme est morte au camp de Bergen-Belsen. Il ne l'apprendra qu'après sa libération survenue le 27 avril 1945. C'est la vie dans les conditions inhumaines des camps de concentration qui l'a poussé vers sa théorie du sens de la vie (la logothérapie).

Doctrine :
 
Son œuvre est peu connue en France. Le grand dictionnaire de la psychologie (Larousse) n'a retenu de ses travaux que la paternité de l'intention paradoxale. Ce fondateur de la logothérapie a pris ses distances avec Freud quant à l’étiologie sexuelle des névroses et sur le problème de la religion. Il dénonce cet esprit de croisade qui caractérise « l’avenir d’une illusion » en considérant que la névrose individuelle pourrait être l’expression d’une religion refusée.
 
Pour Frankl, il y a chez l’être humain une volonté de sens. Il s’aperçoit que ses patients ne souffrent pas uniquement de frustrations sexuelles (Freud) ou de complexes d’infériorité (Adler) mais aussi d’un « vide existentiel ». La névrose révèle avant tout un être frustré de sens, ce qui doit conduire à penser que l’exigence fondamentale de l’homme n’est ni l’épanouissement sexuel, ni la valorisation de soi, mais la plénitude de sens. Le repli sur le sexe n’est souvent qu’un ersatz à un manque de sens. Par voie de conséquence, le thérapeute ne peut se désintéresser du spirituel et la logothérapie n’est plus centrée sur les pulsions mais sur l’inconscient spirituel.
 
Il reproche à la psychanalyse et à Freud en particulier d'avoir dépossédé l'homme du moi au profit du ça. Dans le Dieu inconscient il déclare : « En dégradant le moi en simple épiphénomène, Freud a pour ainsi dire trahi le moi en faveur du ça ; mais en même temps il a, si l'on peut dire, fait injure à l'inconscient, ne voyant en lui en effet que ce qui est du ça, l'instinctif, en laissant échapper ce qui est du moi, le spirituel ». Pour Frankl, il y a un hiatus ontologique entre l'instinctif et le spirituel. Il considère l'homme comme une totalité trinaire, à savoir : physique-psychique-spirituelle. Selon Frankl, Freud a omis la dernière dimension.
 
Pour autant, Frankl ne semble pas vouloir se fier à aucune religion constituée, à aucune Église. Il renvoie chacun à lui-même. En bousculant quelques préjugés bien ancrés il pourrait aider la psychanalyse à quitter ses ornières dogmatiques en s’ouvrant sur d’autres horizons.

Concerto de Aranjuez - Joaquín Rodrigo - Trompette Solo Alberto Corvini

 
(débute après 30 secondes)

mardi 19 novembre 2013

Union Européenne : la grande escroquerie

[cliquer sur l'image pour agrandir]
 
De sources institutionnelles, les principaux contributeurs au budget européen 2013 sont :
 
l'Allemagne : 20%
la France : 18%
l'Italie : 13%
le Royaume-Uni : 12%
 
Contribution globale au budget européen de ces 4 pays (sur un nombre total de 28 pays membres - ...à aujourd'hui) : 63%

"La France est le second pays contributeur net du budget communautaire, avec une contribution totale de 21,917 milliards d'euros en 2013 (soit 18% des recettes totales, juste derrière l'Allemagne avec 20%). En termes absolus, la France était en 2011 le troisième bénéficiaire des dépenses de l’Union européenne (derrière la Pologne et l'Espagne) : 10,1 % des dépenses européennes sont effectuées sur son sol (13,2 milliards d'euros sur un total de 129 milliards d'euros). Elle est notamment le premier bénéficiaire des dépenses relatives à la Politique agricole commune (8,7 milliards d'euros en 2011)."
 
(sources : commission européenne)

Quelle était donc la contribution de la France en 2011 ?

"Les versement de la France au profit de l'UE se sont élevés à 20,3 milliards d'euros en 2011.

Ils se composent notamment :

- des versements au titre des droits de douane et de la cotisation sucre à hauteur de 2,1 milliard d'euros ;
- de la ressource TVA et de la ressource "RNB" qui sont atteint respectivement 3 et 14,3 milliards d'euros ;
- du versement au titre de la correction britannique à hauteur de 1 milliard d'euros"
 
(source : Ministère de l'économie et des finances.)
 
Pour résumer : au titre de l'année 2011 la France a versé 20,3 milliards d'euros et elle en a récupèré 13,2 ! (qu'elle s'estime heureuse, elle fut tout de même... "le 3e bénéficiaire") - et c'est comme ça tous les ans.

 
FT : ...alors nul besoin d'avoir des connaissances économiques très poussées pour voir que ce qu'on nous présente comme une manne n'est en fait qu'une vaste escroquerie - suffit d'avoir du bon sens paysan... Et cependant l'on voit fleurir des panneaux sur le bords de nos routes indiquant que ceci ou cela a été réalisé grâce aux fonds européens ! Quelle impudence ! Rendez-nous notre argent ! 
 

 

mardi 5 novembre 2013

Le mot d'ordre du monde dans lequel nous vivons


"nous sommes confrontés, dans le monde entier, à une conspiration monolithique et impitoyable qui compte principalement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d’influence par l’infiltration plutôt que l’invasion, la subversion plutôt que les élections et l’intimidation au lieu du libre arbitre."

 John F. Kennedy - 1961

***

Subversion

La subversion (latin subvertere : renverser) désigne un processus par lequel les valeurs et principes d'un système en place, sont contredits ou renversés. Le discrédit et la chute du pouvoir établi se fait dans le cadre de territoires politiquement ou militairement convoités
 
Chacun peut lui conférer un sens positif ou négatif, en fonction de sa propre position par rapport aux valeurs du système en place ou à celles dont se réclament les acteurs de la subversion.
La subversion peut être appliquée dans de nombreux domaines, en fait, partout où l'on se réclame de valeurs et de normes : politique, militaire, social, culturel, artistique, religieux, moral, sexuel, etc.
Elle constitue souvent un outil utilisé pour déstabiliser ou renverser un système, par exemple, dans le cadre d'une révolution ou bien d'une guerre, afin de fragiliser l'ennemi de l'intérieur. Elle peut faire partie d'une stratégie bien déterminée. Par exemple, elle a beaucoup été utilisée pendant la Guerre froide entre les États-Unis (et ses alliés) et l'URSS (et ses alliés).
Elle peut aussi - plus simplement - servir à faire évoluer les valeurs du système en les remettant en cause.
Enfin, elle peut être sublimée à travers le symbole et la représentation artistique.
De par sa nature, la subversion est souvent l'objet de censure et de répression.
 
 
FT : on gagne à s'intéresser au sens des mots. Aujourd'hui, si subversion il y a - et il y a -, elle nous vient d'outre Atlantique. Loin d'être censurée, elle est institutionnalisée : Etats-Unis d'Amérique, d'Europe ou mondialisation - c'est tout un.

dimanche 3 novembre 2013

"Le premier instrument du génie d'un peuple, c'est sa langue" Stendhal

 

De la domination turque dans l'ancienne régence d'Alger - 1840

 Par Louis Joseph F. Walsin Esterhazy, capitaine d'artillerie

FT : langue, musique, peinture, cinéma, séries, arts, mœurs, économie, - politique... ; non au tout anglais et à l'américanisation des esprits 
 

vendredi 18 octobre 2013

Ferdinand Foch - citation

Ferdinand Foch, maréchal de France

« Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… »

dimanche 6 octobre 2013

MILLE MILLIARDS DE DOLLARS (1982) - Henri Verneuil - une dénonciation du mondialisme


extrait du film :
 
« Titre en caractères gras : MILLE MILLIARDS DE DOLLARS
Je m’appelle Paul Kerjean. Profession : grand reporter. Un titre pompeux que l’on nous donne parce que nous sommes là où le monde bouge, là où les hommes se battent, et meurent.
Ce soir, je suis le rescapé de la plus impitoyable des guerres : la guerre économique, où les généraux sont en costume rayé de bonne coupe, et leur arme, un attaché-case de bon goût.
Derrière trois initiales discrètes, une-lettre-un-point-une-lettre-un-point-une-lettre-un-point, se cache la plus gigantesque machine à broyer les frontières, les états, les intérêts collectifs, dans le seul but de produire plus, créer sans cesse de nouveaux marchés, et vendre.
Je me suis cogné la tête contre ce défi lancé au monde. Si le dynamisme et la mondialisation des affaires est dans la nature des choses, il est difficilement supportable qu’ils s’exercent au profit de trente firmes dans le monde. C’est aux états et à leurs gouvernements qu’il appartient de les contrôler, les prévoir, les définir et les dominer.
Devant l’absence de cette politique ou le manque de volonté, ces empires économiques nous regardent, dans la légalité et du haut de leur gigantisme ; ils nous regardent avec nos petits drapeaux, nos frontières, nos grosses bombes, nos patriotismes, nos idéologies, nos querelles et nos folklores, tandis qu’apparaissent en bas de leur bilan annuel : MILLE MILLIARDS DE DOLLARS… »
 

mercredi 25 septembre 2013

Georges Bernanos - "La France contre les robots" - 1944

 
"La civilisation moderne est une conspiration universelle contre toute forme de vie intérieure"
 Georges Bernanos ("La France contre les robots" - 1944)

mardi 20 août 2013

El Desdichado - Gérard de Nerval


EL DESDICHADO
 
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule
Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le
Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La
fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
 
Gérard de Nerval - 1854


FT : Gérard de Nerval s'est suicidé le 26 janvier 1855

jeudi 15 août 2013

† Salve Regina †

 
Salut, ô Reine, mère de miséricorde, notre vie, notre consolation, notre espoir, salut. Enfants d’Eve, de cette terre d’exil nous crions vers vous, vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. O vous, notre avocate, tournez vers nous vos regards compatissants, et après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit béni de votre sein, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

mardi 13 août 2013

Eloge de Richelieu - Vincent Voiture (1598-1648)

Le cardinal de Richelieu au siège de la Rochelle, par Henri-Paul Motte.

« Lorsque, dans deux cents ans, ceux qui viendront après nous liront en notre histoire que le cardinal de Richelieu a démoli la Rochelle et abattu l'hérésie, et que par un seul traité, comme par un coup de rets, il a pris trente ou quarante de ses villes pour une fois ; lorsqu'ils apprendront que, du temps de son ministère, les Anglais ont été battus et chassés, Pignerol conquis, Casal secouru, toute la Lorraine jointe à cette couronne, la plus grande partie de l'Alsace mise en notre pouvoir, les Espagnols défaits à Veillane et à Avein et qu'il verront que, tant qu'il a présidé à nos affaires, la France n'a pas un voisin sur lequel elle n'ait gagné des places ou des batailles ; s’ils ont quelque goutte de sang français dans les veines et quelque amour pour la gloire de leur pays, pourront-ils lire ces choses sans s’affectionner à lui ; et, à votre avis, l’aimeront-ils ou l’estimeront-ils moins à cause que, de son temps, les rentes sur l’hôtel-de-ville se seront payées un peu plus tard, ou que l’on aura mis quelques nouveaux officiers dans la chambre des comptes ? Toutes les grandes choses coûtent beaucoup !… »

Eloge de Richelieu - Lettres du 24 novembre 1636

Vincent Voiture (1598-1648)

lundi 1 juillet 2013

Les Etats-Unis - Charles Baudelaire


 
Les Etats-Unis sont un pays gigantesque et enfant, naturellement jaloux du vieux continent. Fier de son développement matériel, anormal et presque monstrueux, ce nouveau venu dans l'histoire a une foi naïve dans la toute-puissance de l'industrie : il est convaincu, comme quelques malheureux parmi nous, qu'elle finira par manger le Diable. Le temps et l'argent ont là-bas une valeur si grande ! L'activité matérielle, exagérée jusqu'aux proportions d'une manie nationale, laisse dans les esprits bien peu de place pour les choses qui ne sont pas de la terre. Poe, qui était de bonne souche, et qui d'ailleurs professait que le grand malheur de son pays était de n'avoir pas d'aristocratie de race, attendu, disait-il, que chez un peuple sans aristocratie le culte du beau ne peut que se corrompre, s'amoindrir et disparaître, - qui accusait chez ses concitoyens, jusque dans leur luxe emphatique et coûteux, tous les symptômes de mauvais goût caractéristiques des parvenus, - qui considérait le Progrès, la grande idée moderne, comme une extase de gobe-mouches, et qui appelait les perfectionnements de l'habitacle humain des cicatrices et des abominations rectangulaires, - Poe était là-bas un cerveau singulièrement solitaire.
 
Charles Baudelaire - introduction aux Histoires extraordinaires d'Edgard Poe - 1884

***

De tous les documents que j'ai lus est résultée pour moi la conviction que les Etats-Unis ne furent pour Poe qu'une vaste prison qu'il parcourait avec l'agitation fiévreuse d'un être fait pour respirer dans un monde plus aromal, - qu'une grande barbarie éclairée au gaz, - et que sa vie intérieure, spirituelle de poète ou même d'ivrogne n'était qu'un effort perpétuel pour échapper à l'influence de cette atmosphère antipathique.

Charles Baudelaire - Edgar Poe, sa vie ses oeuvres, première notice
 

jeudi 27 juin 2013

Jeanne Hachette - 27 juin 1472

Statue de Jeanne Hachette réalisée par Gabriel-Vital Dubray en 1851 
En 1472 une ligue nouvelle avait réuni contre le roi de France le roi d'Angleterre, le roi d'Aragon, le duc de Bretagne, le frère même de Louis XI, le duc de Guienne, et enfin le duc de Bourgogne, qui était l'âme de cette coalition, dont le but n'était pas un mystère.
On avait résolu le démembrement de la France :
Le partage était fait : Charles le Téméraire prenait la Picardie et la Champagne ; le roi d'Angleterre, la Guienne et la Normandie, et Charles de France, duc de Guienne, devait ceindre la couronne à demi brisée de son frère.       
Jamais la situation n'avait été plus désespérée pour Louis XI. 
Cependant, Charles de France mourut mystérieusement en mai 1472.             
Après avoir envahi la Picardie, Charles le Téméraire marche sur Beauvais. Le 27 juin 1472, à la tête de 80 000 hommes, le duc de Bourgogne n'a aucun mal à s'emparer des faubourgs. Dépourvue de toute garnison, la ville ne peut guère compter sur la protection de ses remparts, peu élevés et dont les fortifications sont quasiment en ruine. Dans la cité assiégée, la panique règne, et l'on se presse vers les portes.
 En hâte, les hommes s'arment de leur mieux. Les enfants ravitaillent les combattants en poudre et en flèches. 
Les femmes et filles de la cité ne souhaitant pas être violées en cas de victoire bourguignonne, décident de participer aux combats. Mais ces dernières ne se contentent pas d’encourager les beauvaisiens dans leur lutte, certaines d’entre elles prenant les armes pour combattre (lançant des rochers ou de la poix bouillante sur l’ennemi.).
 "La porte était enfoncée, peu ou point de soldats pour la défendre. Mais les habitants se défendaient (...). Les femmes vinrent se jeter sur la brèche avec les hommes ; la grande Sainte-Agadrême, qu'on portait sur les murs, les encourageait; Jeanne Laisné se souvint de Jeanne d'Arc", relate l'historien Jules Michelet dans son Histoire de France. Jeanne grimpe sur la brèche, où un Bourguignon s'apprête à planter son étendard. Elle arrache sa bannière au soldat, lui fend le crâne d'une coup de hachette et le précipite dans le fossé au bas des murailles. Le 22 juillet, après onze heures d'un combat acharné, Charles le Téméraire, vaincu par la résistance si opiniâtre de tout un peuple, doit lever le siège et ordonner à ses troupes de se replier. Beauvais est sauvée. 
Le chroniqueur Loysel rapporte que "toutes les femmes de la ville (...) se montrèrent si vaillantes en ce siège qu'elles ont surmonté la hardiesse des hommes de plusieurs autres villes"
Louis XI accorde de nombreux privilège à sa bonne ville de Beauvais. Pour consacrer son héroïque défense, il décrète, par ordonnance royale datée de juin 1474, que chaque année, le jour de la fête de Sainte-Agadrême, patronne de la ville, aura lieu une procession solennelle où les femmes auront le pas sur le clergé et les hommes. Ce sera la "fête de l'Assaut", célébrée chaque dernier week-end de juin. En outre, les courageuses Beauvoisiennes se voient conférer un privilège alors exorbitant : porter les mêmes vêtements que les dames de la noblesse.

vendredi 21 juin 2013

La fuite à Varennes - 20-21 Juin 1791

Louis XVI

Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 juin 1791, Louis XVI parvient à s'enfuir des Tuileries avec sa famille. Se considérant comme prisonnier du peuple de Paris depuis le 6 octobre 1789, date à laquelle il a dû quitter Versailles, heurté dans ses convictions religieuses par la Constitution civile du clergé, soumis à l'influence du clan absolutiste (Marie-Antoinette, Breteuil, Saint-Priest, Fersen) qui lui conseille la force, le roi s'est finalement décidé à rejoindre l'armée du marquis de Bouillé, concentrée à Montmédy et à Metz. Parvenu sans encombre à Sainte-Menehould, il y est reconnu par le maître de poste Jean-Baptiste Drouet, qui a séjourné à Versailles et qui, selon la légende, compare le visage du « valet de chambre » à l’effigie royale d’un écu.
Dans son témoignage devant l'Assemblée constituante, le 24 juin 1791, il affirme :
« Je crus reconnaître la reine ; et apercevant un homme dans le fond de la voiture à gauche, je fus frappé de la ressemblance de sa physionomie avec l'effigie d'un assignat de 50 livres. »
Il ne se lance à la poursuite de la berline royale que lorsque la municipalité le mandate après délibération. La famille Royale est finalement arrêtée à Varennes, un petit bourg de l'Argonne
Mal préparée, n'ayant pas assez prévu la réaction hostile de la population, la tentative a échoué. Ramené à Paris, Louis XVI, devenu suspect aux yeux des patriotes, est dès lors tenu sous bonne garde aux Tuileries. Il sera guillotiné le 21 janvier 1793.

un assignat
 

un louis

"Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont faits mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet ; et je prie Dieu de leur pardonner" - Louis XVI (testament)

vendredi 14 juin 2013

Bonaparte - citation - le peuple Vénitien


 
Divisés en autant d'intérêts qu'il y a de villes, efféminés et corrompus, aussi lâches qu'hypocrites, les peuples de l'Italie, et spécialement le peuple vénitien, n'est pas fait pour la liberté. S'il était dans le cas de l'apprécier, et s'il avait les vertus nécessaires pour l'acquérir, eh bien ! la circonstance actuelle lui est très-avantageuse pour le prouver : qu'il la défende ! Il n'a pas eu le courage de la conquérir, même contre quelques misérables oligarques [...]
 
Bonaparte - Au quartier-général à Trévise, le 5 brumaire an VI (26 octobre 1797).
 
 
FT : on dirait une description des Français d'aujourd'hui...

mardi 4 juin 2013

1453 - Victor Hugo


tapisserie des cerfs ailés qui symbolise les victoires
 de Charles VII sur les anglais


Les Turcs, devant Constantinople,
Virent un géant chevalier
A l'écu d'or et de sinople,
Suivi d'un lion familier.

Mahomet Deux, sous les murailles,
Lui cria : "Qu'es-tu ?" Le géant
Dit : "Je m'appelle Funérailles,
Et toi, tu t'appelles Néant.

"Mon nom sous le soleil est France.
Je reviendrai dans la clarté,
J'apporterai la délivrance,
J'amènerai la liberté.

"Mon armure est dorée et verte
Comme la mer sous le ciel bleu ;
Derrière moi l'ombre est ouverte ;
Le lion qui me suit, c'est Dieu."


Victor Hugo, La Légende des siècles - Les Petites Epopées (1859)

vendredi 24 mai 2013

Le Roi Arthur - "air du génie du froid" - Henry Purcell



(chantée par Klaus Nomi sur un arrangement de Cobert - 1982)

français vs anglais : la trahison des élites

 
"L’anglais ne doit plus être une langue étrangère" - Claude Allègre 1999

"Il ne faut plus considérer l’anglais comme une langue étrangère mais comme un véhicule de communication internationale" - Valérie Pécresse 2008

"La langue universelle, c’est plutôt un globish (un anglais « dégradé ») qu’une langue en particulier, et ce globish, ce ne peut plus être pour nous une langue étrangère" - Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur 2013
 
FT : Ces gens travaillent à notre asservissement : quand les Allemands annexèrent l'Alsace, Bismarck misa sur la nécessité pour les Alsaciens de trouver un travail et sur la pression sociale pour les contraindre à parler Allemand - c'est ce qui se passe aujourd'hui, en France, avec l'anglais...

(les Allemands menèrent la même politique en Moselle - rajout suite à la plainte d'un ami Lorrain)

***
"Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison..."

Alphone Daudet - Les contes du lundi - La dernière classe

"Le premier instrument du génie d'un peuple, c'est sa langue"
 
 Stendhal
 
Inscription à l'Université

mercredi 22 mai 2013

Vladimir Poutine : “On ferait mieux d’apprendre du suicide de la France”

Armes de l'Empire Russe
Le 4 février 2013, Vladimir Poutine, le président russe, s’est adressé à la Douma, (Parlement russe), et a prononcé un discours sur les tensions avec les minorités en Russie, en affirmant :
 
« En Russie, vivons Russes. Toute minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, travailler et manger en Russie, doit parler le russe, et doit respecter les lois russes. S’ils préfèrent la Charia, alors nous leur conseillons d’aller aux endroits où c’est la loi du pays. La Russie n’a pas besoin de minorités. Les minorités ont besoin de la Russie, et nous ne leur accorderons pas de privilèges spéciaux, ou n’essaierons de modifier nos lois pour répondre à leurs désirs, peu importe la force avec laquelle ils crient à la “discrimination”.
On ferait mieux d’apprendre du suicide de l’Amérique, de l’Angleterre, de la Hollande et de la France, si nous voulons survivre en tant que nation. Les coutumes et les traditions russes ne sont pas compatibles avec l’absence de culture ou les moyens primitifs de la plupart des minorités. Quand ce corps législatif honorable pense à la création de nouvelles lois, il faut avoir à l’esprit l’intérêt national, en gardant à l’esprit que les minorités ne sont pas les Russes. »

jeudi 9 mai 2013

Bataille de Gerberoy - 9 mai 1435


Au printemps 1435, la guerre de Cent Ans fait rage.
L'armée anglaise, présente dans presque tout le nord de la France ainsi qu'en Aquitaine, tient notamment Paris, Saint-Denis, et toute la Normandie. Mais les difficultés se multiplient depuis plusieurs années pour les Anglais qui, malgré la capture et l'exécution de Jeanne d'Arc en 1431, contrôlent de plus en plus difficilement les territoires sur lesquels ils détiennent une souveraineté théorique depuis le traité de Troyes.
Durant l'année 1434, le roi de France Charles VII avait repris le contrôle de plusieurs villes au nord de Paris, dont Soissons, Compiègne, Senlis et Beauvais. Compte tenu de sa position, Gerberoy était potentiellement un poste avancé capable aussi bien de menacer la Normandie sous contrôle Anglais que de protéger le Beauvaisis récemment reconquis. Les Français avaient repris la ville en 1432 mais, alors trop faibles pour espérer s'y maintenir militairement, ils l'avaient abandonnée après en avoir détruit les fortifications, de manière à éviter que les Anglais puissent s'en servir. Depuis, le rapport des forces avait évolué et Charles VII, adoptant une stratégie plus audacieuse, décida, au printemps 1435, de réoccuper Gerberoy et de la remettre en état de défense.
Cette mission fut confiée à une unité dont l'effectif exact n'est pas connu mais qui, selon le récit du chanoine Jean Pillet (principal historiographe de Gerberoy), aurait pu compter entre 600 et 1.800 hommes. Ce contingent fut placé sous le commandement de Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles, dit La Hire, tous deux anciens lieutenants de Jeanne d'Arc, qui partirent de Beauvais et, après une arrivée discrète, de nuit, à Gerberoy, entreprirent de faire restaurer les anciennes fortifications. [suite de l'article...]

La Hire
 

jeudi 4 avril 2013

Une civilisation matérielle

celui du milieu semble se poser des questions...
"La civilisation moderne est vraiment ce qu'on peut appeler une civilisation quantitative, ce qui n'est qu'une autre façon de dire qu'elle est une civilisation matérielle.
 
Si l'on veut se convaincre encore davantage de cette vérité, on n'a qu'à voir le rôle immense que jouent aujourd'hui, dans l'existence des peuples comme dans celle des individus, les éléments d'ordre économique : industrie, commerce, finances, il semble qu'il n'y ait que cela qui compte, ce qui s'accorde avec le fait déjà signalé que la seule distinction sociale qui ait subsisté est celle qui se fonde sur la richesse matérielle. Il semble que le pouvoir financier domine toute politique, que la concurrence commerciale exerce une influence prépondérante sur les relations entre les peuples; peut-être n’est-ce là qu'une apparence, et ces choses sont elles ici moins de véritables causes que de simples moyens d'action; mais le choix de tels moyens indique bien le caractère de l'époque à laquelle ils conviennent. D'ailleurs, nos contemporains sont persuadés que les circonstances économiques sont à peu près les uniques facteurs des événements historiques, et ils s'imaginent même qu'il en a tou­jours été ainsi [...]

Sans doute, la masse a toujours été menée d'une façon ou d'une autre, et l'on pourrait dire que son rôle historique consiste surtout à se laisser mener, parce qu'elle ne représente qu'un élément passif, une « matière » au sens aristotélicien; mais aujourd'hui il suffit, pour la mener, de disposer de moyens purement matériels, cette fois au sens ordinaire du mot, ce qui montre bien le degré d'abaissement de notre époque; et, en même temps, on fait croire à cette masse qu'elle n'est pas menée, qu'elle agit spontanément et qu'elle se gouverne elle-même, et le fait qu'elle le croit permet d'entrevoir jusqu'où peut aller son inintelligence.

René Guénon - La crise du monde moderne 1927

jeudi 28 mars 2013

L'imposture de l'art contemporain

carré blanc sur fond blanc - Kasimir Malevitch 1918
[...] En règle générale, le prétendu art contemporain n'est qu'imposture. Au cours du XXe siècle, et surtout dans sa seconde moitié, ceux qui s'obstinaient contre l'évidence à se dire artistes ont de plus en plus abandonné la vraie création artistique pour y substituer une intention philosophique, sociologique, spirituelle ou autre, laquelle, quand on peut la connaître, est généralement indigente. Avec le plus souvent pour résultat, d'un point de vue artistique, le rien ou le n'importe quoi. Le soi-disant artiste contemporain continue de brandir les vieux poncifs éculés de transgression et de révolte ressassés depuis un siècle, alors qu'il poursuit en réalité une stratégie ambitieuse de réussite personnelle. Car l'éternelle répétition des vieilles provocations de l'art vide et de l'anti-art ne choque plus personne et procure fortune et prestige. C'est l'académisme de notre temps.

Jean-Louis Harouel, Professeur à l'université de Paris-II
[l'article complet]

jeudi 21 mars 2013

Coeur de mère - Jean Richepin (ballade)


"Il y avait une fois un pauvre gars
      Et lon lon laire / Et lon lon la /

Il y avait une fois un pauvre gars
Qu'aimait celle qui ne l'aimait pas
Elle lui dit apporte moi demain

      Et lon lon laire / Et lon lon la /
Elle lui dit apporte moi demain
le coeur de ta mère pour mon chien
Va chez sa mère et la tue

      Et lon lon laire / Et lon lon la /
Va chez sa mère et la tue
Et prit le coeur et s'en courut

Comme il courait il tomba

      Et lon lon laire / Et lon lon la /
Comme il courait il tomba
Et part terre le coeur tomba
Et pendant que le coeur roulait

      Et lon lon laire / Et lon lon la /
Et pendant que le coeur roulait
Entendit le coeur qui parlait
Et le coeur disait en pleurant

      Et lon lon laire / Et lon lon la /
Et le coeur disait en pleurant
T'es-tu fait mal mon enfant ?"

Jean Richepin 1849-1926


[En chanson =>  https://www.youtube.com/watch?v=_C_n9KEte24]

mardi 5 février 2013

Les roses de Saadi - Marceline Desbordes-Valmore


«La Fille Rose (détail) Émile Vernon (1872-1919)
 
J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
 
 

samedi 12 janvier 2013

Anti foot : la ligue des décérébrés


Babou devrait rejoindre le groupe A
au printemps prochain

"L’Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre ; comme la quantité seule compte, et comme ce qui ne tombe pas sous le sens est d’ailleurs tenu pour inexistant, il est admis que celui qui ne s’agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu’un « paresseux » ; sans même parler à cet égard des appréciations portées couramment sur les peuples orientaux, il n’y a qu’à voir comment sont jugés les ordres contemplatifs, et cela jusque dans les milieux soi-disant religieux. Dans un tel monde, il n’y a plus de place pour l’intelligence ni pour tout ce qui est purement intérieur, car se sont là des choses qui ne se voient ni ne se touchent, qui ne se comptent ni ne se pèsent : il n’y a de place que pour l’action extérieure sous toutes ses formes, y compris les plus dépourvues de toute signification. Aussi ne faut-il pas s’étonner que la manie anglo-saxonne du « sport » gagne chaque jour du terrain : l’idéal de ce monde, c’est l’ « animal humain » qui a développé au maximum sa force musculaire ; ses héros, ce sont les athlètes, fussent-ils des brutes ; ce sont ceux-là qui suscitent l’enthousiasme populaire, c’est pour leurs exploits que les foules se passionnent ; un monde où l’on voit de telles choses est vraiment tombé bien bas et semble bien près de sa fin."

René Guénon - 1927


Autre article sur le sujet : http://la-dissidence.org/2014/06/28/le-football-ou-lopium-du-peuple/

vendredi 4 janvier 2013

Toute vie est un cadeau - Jean-Paul II

Saint-Arnoult - Oise - Picardie : ainsi s'acheva le premier jour de l'année 2013...
  Toute vie est un cadeau
Dressez-vous pour défendre la vie des personnes âgées et des handicapés ; dressez-vous contre les tentatives pour promouvoir le suicide assisté et l’euthanasie. Dressez-vous pour défendre le mariage et la vie de famille. Dressez-vous pour défendre la pureté. Résistez aux pressions et aux tentations d’un monde qui essaie trop souvent d’ignorer une vérité fondamentale : toute vie est un cadeau de Dieu, notre créateur, et nous devons rendre compte à Dieu de la façon dont nous en usons, soit pour le bien, soit pour le mal…
 
Jean-Paul II