mardi 9 décembre 2014

Noël ! Noël !


Évangile selon Saint Luc (II, 1-14).

En ces jours-là, parut un édit de César Auguste, pour faire un dénombrement des habitants de toute la terre - Ce premier dénombrement se fit par Cyrinus, gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire enregistrer. Chacun dans la ville dont il était. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire enregistrer avec Marie, son épouse, qui était enceinte.

Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'Ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voici la marque que je vous donne pour le reconnaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. » Et soudain il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »

mercredi 26 novembre 2014

Philéas Lebesgue - "La nuit rouge" - citation

"Il n'y a que l'amour vrai qui vaille la peine et ce n'est jamais en vain qu'on s'en trouve meurtri, comme par les épines d'une rose qui serait trop vermeille ou trop parfumée - il faut vivre."

Philéas Lebesgue (écrivain et poète du Beauvaisis)

"Mon Amie La Rose" - (Françoise Hardy)


lundi 27 octobre 2014

Les soliloques du pauvre - Jehan Rictus (1897 - extraits)

 
 
[...] v’là l’ temps ousque dans la Presse,
Entre un ou deux lanc’ments d’ putains,
On va r’découvrir la Détresse,
La Purée et les Purotains !

Les jornaux, mêm’ ceuss’ qu’a d’ la guigne,
À côté d’artiqu’s festoyants
Vont êt’ pleins d’appels larmoyants,
Pleins d’ sanglots... à trois sous la ligne !

Merd’, v’là l’Hiver, l’Emp’reur de Chine
S’ fait flauper par les Japonais !
Merd’ ! v’là l’Hiver ! Maam’ Sév’rine
Va rouvrir tous ses robinets !

C’ qui va s’en évader des larmes !
C’ qui va en couler d’ la piquié !
Plaind’ les Pauvr’s c’est comm’ vendr’ ses charmes
C’est un vrai commerce, un méquier !
 
*
 
[...] L’en faut, des Pauvr’s, c’est nécessaire,
Afin qu’ tout un chacun s’exerce,
Car si y gn’ aurait pus d’ misère
Ça pourrait ben ruiner l’ Commerce.

*
 
[...] On croit s’ battr’ pour l’Humanité,
J’ t’en fous... c’est pour qu’ les Forts s’engraissent
Et c’est pour que l’ Commerce y r’naisse
Avec bien pus d’ sécurité.

jeudi 23 octobre 2014

Georges Bernanos, La France contre les robots

 
"La Civilisation des machines est la civilisation de la quantité opposée à celles de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils y sont le nombre. […] Un monde dominé par la Force est un monde abominable, mais le monde dominé par le Nombre est ignoble. La Force fait tôt ou tard surgir des révoltés, elle engendre l’esprit de Révolte, elle fait des héros et des martyrs. La tyrannie abjecte du Nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le Nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux, mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales."
 
 Georges Bernanos, La France contre les robots


vendredi 17 octobre 2014

Bataille d'Ivry (14 mars 1590)

Bataille d'Ivry (14 mars 1590)
 
"Mes compagnons, Dieu est pour nous ! Nos ennemis sont les siens ! Ils sont deux fois plus nombreux que nous mais nous les vaincrons ! Si vous perdez vos cornettes, ralliez-vous à mon panache blanc : vous le trouverez sur le chemin de la gloire et de l'honneur !" 
 
Henri IV

dimanche 12 octobre 2014

L'orgueil précède la chute - Jules Barbey d'Aurevilly


Si, comme le disait Mirabeau l'Ancien, père de Mirabeau le Superbe, c'est une loi qu'il y ait des excréments dans toute Race, on peut se demander par quoi le dix-neuvième siècle finira. Seulement qu'importent les détails d'un drame de plus ! La seule question des temps modernes sera résolue par les faits, et il est aisé de prévoir comment elle le sera. Puisqu'en fin de compte, et quoi qu'on fasse, il n'y a jamais, sous ce ciel étoilé, et dans ce fourmillement inépuisable de sociétés, qu'un tête-à-tête éternel de l'homme et de Dieu, l'homme relèvera sa moralité, en replaçant Dieu dans sa pensée, ou il mourra de son Moi dilaté, qui crèvera comme une vessie immonde ; mais Dieu sait seul à quels pieds sanguinolents de porcher il ordonnera de l'écraser, pour l'écraser mieux ! »

 
Jules Barbey d'Aurevilly, Introduction aux Prophètes du passé.

Fénelon : la fausse liberté

 
L'amour de la liberté est une des plus dangereuses passions du cœur humain ; et il arrive de cette passion comme de toutes les autres, elle trompe ceux qui la suivent, et au lieu de la liberté véritable, elle leur fait trouver le plus dur et le plus honteux esclavage. On croit être libre, quand on ne dépend plus que de soi-même. Folle erreur ! Y a-t-il un état où l'on ne dépende pas d'autant de maîtres qu'il y a de personnes à qui l'on a relation ? Y en a-t-il un où l'on ne dépende pas encore davantage des fantaisies d'autrui que les siennes propres ? Tout le commerce de la vie n'est que gêne, par la captivité des bienséances et par la nécessité de plaire aux autres. D'ailleurs nos passions sont pires que les plus cruels tyrans. Ô mon Dieu, préservez-moi de ce funeste esclavage, que l'insolence humaine n'a pas honte de nommer une liberté. C'est en Vous seul qu'on est libre. »
François de Salignac de Lamothe-Fénelon

vendredi 3 octobre 2014

Alexandre Soljenitsyne, Le déclin du courage (discours de Harvard, 1978)


Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et, plus encore, dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un Etat sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie toute particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance, à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces    menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur.

Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?

Alexandre Soljenitsyne, Le déclin du courage (discours de Harvard, 1978)

jeudi 11 septembre 2014

Le général Franchet d'Espèrey, une gloire méconnue

 
Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey, né le 25 mai 1856 à Mostaganem (Algérie Française) - maréchal de France.

Issu d'une famille militaire noble, de tradition légitimiste, il fait ses études secondaire chez les pères jésuites et entre à 18 ans à Saint-Cyr, promotion "Grande Promotion".

En juin 1918, il est appelé au commandement en chef des armées alliées à Salonique pour prendre la suite de l'Expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare.
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29 septembre 1918, ouvre de vastes perspectives. Le Haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide à demander l’armistice sur tous les fronts...

[cliquer sur le rectangle en bas à droite pour agrandir]
 
 
FT : le peu de publicité qu'on a fait de ces évènements tient vraisemblablement au fait que Franchet d'Espèrey était monarchiste et non républicain. Cette amnésie collective peut aussi s'expliquer par la volonté farouche qu'ont ceux qui mènent le pays actuellement de gommer les épisodes glorieux de l'histoire de France. Où le mènent-ils ? à la ruine, sans doute...
 
***
 
Voici ce qu'on peut lire sur le monument "à la France" commémorant ces évènements (parc Kalemegdan) de Belgrade :
 
 
Волимо Француску као што је она нас волела"
"Nous aimons la France comme elle nous a aimé",
 
en hommage à la fraternité des soldats serbes et français durant la première guerre mondiale.
 

mercredi 3 septembre 2014

Albert Einstein, l’Église catholique - article du Time le 23 décembre 1940 †


« Lorsque la révolution nazie survint en Allemagne, c’est sur les universités que je comptais pour défendre la liberté, dont j’étais moi-même un amoureux, car je savais qu’elles avaient toujours mis en avant leur attachement à la cause de la vérité ; mais non, les universités furent immédiatement réduites au silence. Alors je me tournai vers les grands éditeurs de journaux, dont les éditoriaux enflammés des jours passés avaient proclamé leur amour de la liberté ; mais eux aussi, en quelques courtes semaines et comme les universités, furent réduits au silence. Dans la campagne entreprise par Hitler pour faire disparaître la vérité, seule l’Église catholique se tenait carrément en travers du chemin. Je ne m’étais jamais spécialement intéressé à l’Église auparavant, mais maintenant je ressens pour elle une grande affection et admiration, parce qu’elle seule a eu le courage et la persévérance de se poser en défenseur de la vérité intellectuelle et de la liberté morale. Je suis donc bien forcé d’avouer que, maintenant, c’est sans réserve que je fais l’éloge de ce qu’autrefois je dédaignais. »
 
Albert Einstein, article du Time le 23 décembre 1940

 au prêt-à-penser et à la désinformation.
Combattons la christianophobie pied à pied !

lundi 25 août 2014

Alfred de Vigny - citation


"Etre vaincu, parfois. Etre soumis, jamais."
Alfred de Vigny

La bataille de Dunkerque - 1940

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FT : La défection de ceux qui se disaient nos alliés explique-t-elle les choix malheureux que firent Fagalde et Abrial par la suite ? S'estimèrent-ils trahis ? Nul ne le sait : le premier fut condamné pour "intelligence avec l'ennemi" durant sa détention et le second pour collaboration avec le gouvernement de Vichy, à la libération... - troublant destin que celui de ces brillants officiers.

général Gaston Janssen
(mort pour la France le 2 juin 1940)

Aux Français morts en 1940 dont les tenants du système ne parlent jamais...

dimanche 24 août 2014

Puisque tu pars - Jean-Jacques Goldman


Épitaphe - Gérard de NERVAL (1808-1855)


Épitaphe

Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet,
Tour à tour amoureux insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clitandre.
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.

C'était la Mort ! Alors il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à son dernier sonnet ;
Et puis sans s'émouvoir, il s'en alla s'étendre
Au fond du coffre froid où son corps frissonnait.

Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.

Et quand vint le moment où, las de cette vie,
Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie,
Il s'en alla disant : " Pourquoi suis-je venu ? "


Gérard de NERVAL   (1808-1855)

mardi 24 juin 2014

Louis Triquet, cavalier du Sieur de Saint-Florent


 
"Jusqu'au XVIIe siècle aucune fondation particulière n'existe pour abriter les soldats invalides. En 1670, Louis XIV décide la création de l'Hôtel des Invalides destiné à accueillir les vétérans de ses guerres. La direction des travaux est confiée à l'architecte Libéral Bruant, qui érige un chef d'œuvre du style classique, grandiose, sobre et élégant.
 
Les premiers pensionnaires s'y installent en 1674. A la fois hospice, caserne, couvent, hôpital et manufacture, l'Hôtel est une véritable cité réglementée selon un système à la fois militaire et religieux. A la fin du XVIIe siècle, il abrite jusqu'à 4000 pensionnaires. Ceux-ci, encadrés par leurs officiers, se partagent en compagnies. Les plus valides assurent un service de garde, notamment à la Bastille, les autres animent des ateliers de cordonnerie, tapisserie et enluminure."
 


Soldat reçu aux Invalides le 12 juin 1705
 
Louis Triquet
  • Né en 1640 à Gratibus, Somme - Picardie, France
  • Décédé le 19 avril 1711 à Paris VIIe - Hôtel des Invalides, Paris - Ile de France, à l’âge de 71 ans
Acte intégral tiré des registres :
  
  
Reçu à l'hôtel le12 Juin 1705
Acte
"Louis Triquet agé de 65 ans, Natif de Gratibu (80386) proche Montdidier, Cavalier du Sieur de St Florent Lieutenant Colonel du regiment de Vienne ouil à servi 4 ans, auparavt 4 ans dansGirardin, 2 ans dans les Gensdarmes flammands, 8 ans dans le Regiment d'Anjou, 5 ans dans le Dussaussay, 5ans dans Sourdis, et 5 ans dans Schomberg, letout portez dans son Certificat, sesblessures et incommoditez lemettent hors de service, Confiseur de vaccation, et est Catholique."
 

***

[cliquer sur la carte pour l'agrandir]

FT : les vignes s'étendaient naguère jusque dans le nord de la France (avant l'épidémie de phylloxera). On raconte que dans un village aux environs de Montdidier, le vin fut une année si mauvais qu'on le servit "gratibus" (gracieusement en latin/gratis bibitur) - d'où le nom du village d'origine de Louis Triquet. Son fils, Louis, sera vigneron trente kilomètres plus au sud... à Neufvy-sur-Aronde (Oise - Picardie).

jeudi 22 mai 2014

Anti propagande économico-médiatique


Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l'auditoire à suivre le propagandiste."

lundi 28 avril 2014

L’importance de défendre le français et de lutter contre l’illettrisme


« Avec l’anglais on va au bout du monde, avec le français, on va au bout des choses.» Le français est après le latin, la langue la plus précise et la plus concise au monde, c'est pourquoi elle a été pendant des siècles la langue diplomatique européenne. Si les résolutions de l’ONU étaient rédigées en français, il ne pourrait pas en exister deux lectures, israélienne et palestinienne. Le français est avec l’anglais la seule langue dont on trouve des locuteurs où que l’on aille dans le monde. C’est la raison pour laquelle il est la cible de l’impérialisme linguistique anglo-étasunien, comme principal concurrent à la mondialisation de la langue anglaise.

Je comprends la colère de Michel Serres qui veut faire la grève contre l’invasion de l’anglais, contre les publicités en anglais. Il s’en prend à la classe dominante qui ne veut pas parler la même langue que le peuple. La classe dominante parle anglais et le français est devenu la langue des pauvres. Et dit-il, «il y a plus de mots anglais sur les murs de Toulouse qu’il y avait de mots allemands pendant l’Occupation ».

Dans le langage courant, à la télévision, les digues élevées par la politesse contre le déferlement de la matière ont été emportées. La vulgarité l’emporte et ne semble même plus audible.
Notre ministre de l’Enseignement Supérieur, déclare le 20 mars 2013 « Si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants des pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust. ». Il ne resterait donc plus que cinq personnes cultivées en France?… C’est reconnaître que les 80 % de jeunes qui obtiennent le baccalauréat ne sont pas cultivés.

Une langue pauvre en vocabulaire est une cause de violence.

Plus de 20 % de la population française ne possède qu’une langue réduite dans ses ambitions et dans ses moyens : 600 à 800 mots, quand il nous en faut en moyenne 5 000 à 6 000 pour accepter et comprendre nos différences.

Nous pensons à ces jeunes prêts à exploser à la première vexation, au premier « manque de respect » comme ils disent. Leurs parents et leurs maîtres n’ont pas su leur transmettre la capacité de mettre pacifiquement en mots leur pensée pour l’autre. L’illettrisme accompagne et aggrave l’exclusion. Il rend vulnérable face à des discours intégristes.

Ecoutons Jacqueline de Romilly, cette grande dame : « Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l’autre, c’est être capable de dialoguer ; c’est le seul moyen d’endiguer la violence qui monte en nous. La parole est le rempart contre la bestialité. »

Maurice Collin, Grenoble - 9 janvier 2014

mercredi 23 avril 2014

Pour la sortie de la France de l'OTAN

 
 
 
 
Un article plus récent sur la vassalisation des pays faisant partie de l'OTAN aux Etats-Unis d'Amérique :
 
 
Entrée en matière : "Une question toute bête, toute simple : pourquoi y-a-t-il des bases de l’Otan, (disons plus franchement américaines) avec des missiles braqués sur la Russie, en Estonie, en Pologne, en Roumanie ?"

 

mardi 15 avril 2014

Anti Europe fédérale



"[Depuis 15 ans] le pouvoir d'achat n'a pas baissé"
François Lenglet, ancien directeur de BFM Business ("consultant" ès économie France 2)

Des paroles et des actes -  jeudi 10 avril 2014

A chacun le soin de déterminer si son salaire a augmenté en proportion...



FT : Je récuse le qualificatif "d'eurosceptique" qui laisse à penser que tout le monde serait pour l'Europe et qu'il n'y aurait en France, en somme - tout au plus -, que des gens habités par le doute : l'union européenne, je suis contre !
 

dimanche 23 mars 2014

Arthur Rimbaud, Le Dormeur du val, octobre 1870

Saint-Arnoult (Oise - Picardie) - la Source / 22.03.2014

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud, Le Dormeur du val, octobre 1870

dimanche 2 mars 2014

Le meilleur des mondes, [c'est maintenant] - Huxley 1932

 
 
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »

 
Aldous Huxley, 1932

vendredi 28 février 2014

Mânes de nos aïeux... - Jacques André Emery, poème

Roland à Roncevaux

Le comte de Lowendal, Ulrich-Frédéric Woldemar : Maréchal de France 1700-1755
(Jacques André Emery - poème)

Article 2 de la Constitution : "La langue de la République est le français"


Dans chaque lieu public, j'interviens pour défendre la langue française
de moins en moins respectée !

Encore aujourd'hui, au théâtre musical du Châtelet où un pianiste anglais
a fait un long discours dans sa langue.......


L'animateur qui l'accompagnait a demandé au public :
" Est-ce vraiment nécessaire de vous traduire " ?

Et devant l'assemblée, j'ai crié un grand Oui !
Et à tous, j'ai adressé ce message, avec un large sourire :

" Oui, traduisez ! Car je vous rappelle que nous sommes en France !
La langue française est la langue de la république ! "

Apparemment, je suis ici, seul à m'en souvenir....

mais qu'importe ! 


 ... " et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là.....disait Victor Hugo ! "

mercredi 29 janvier 2014

Histoire naturelle - superbe !


 
(conseil : mettre le mode plein écran une fois la vidéo lancée en cliquant sur le rectangle en bas à droite - mettre le son)

mardi 21 janvier 2014

Le drapeau


21 janvier 2014 - 66e anniversaire de l'adoption du drapeau du Québec

21 janvier 1948 - Adoption par l'Assemblée nationale du fleurdelisé comme drapeau national du Québec.

Mercredi le 21 janvier 1948 fut descendu du parlement national Québecois le drapeau de la Grande Bretagne l'Union jack qui y flottait depuis la conquête de 1760. ...

Depuis cette date y flotte le fleurdelisé drapeau national du Québec.

« Le Québec a maintenant son drapeau.

Un drapeau à croix blanche sur champs azur et avec lys, et au moment où je vous parle, il flotte déjà sur la tour de notre parlement.

Un drapeau c'est un emblème.

Un drapeau c'est un signe de ralliement.

Un drapeau c'est une manifestation de majorité.

Un drapeau c'est l'illustration du désir de vivre et de survivre.

Un drapeau c'est une preuve comme quoi nous ne sommes pas en curatelle ni en tutelle.

Un drapeau c'est dire que nous sommes quelqu'un, que nous descendons de quelqu'un, que nous voulons vivre notre vie et survivre dans le respect des droits de chacun en exigeant le respect intégral de nos prérogatives, de nos droits et de nos libertés.
»

Maurice Duplessis,
Premier ministre du Québec,
21 janvier 1948.

vendredi 17 janvier 2014

La mondialisation - Jean-Marie Rouart

 
 
La mondialisation est une catastrophe.
Elle est une forme de barbarie qui détruit et aplanit toutes les identités.
Elle est destructrice sur le plan économique, écologique, politique.
Avant d'être anglo-saxonne, c'est une énorme machine commerçante.
Je suis pour l'universalisme, son contraire. ...

La mondialisation emploie certes la langue anglaise,
mais sous une forme médiocre.
Le français résiste davantage à la médiocrité.


Jean-Marie Rouart de l'Académie française

Né en 1943, Jean-Marie Rouart est journaliste et écrivain.

jeudi 16 janvier 2014

Langage et science - Lavoisier


 
Le mot doit faire naître l'idée ;
l'idée doit peindre le fait :
ce sont trois empreintes d'un même cachet ;
et, comme ce sont les mots qui conservent les idées
et qui les transmettent, ...

il en résulte qu'on ne peut perfectionner le langage
sans perfectionner la science,
ni la science sans le langage.


Antoine-Laurent de Lavoisier, 1743-1794