lundi 23 janvier 2017

Mgr Freppel - La Vérité

 
 «Le plus grand des malheurs pour un siècle ou pour un pays, c’est l’abandon ou l’amoindrissement de la vérité. On peut se relever de tout le reste ; on ne se relève jamais du sacrifice des principes. Les caractères peuvent fléchir à des moments donnés et les mœurs publiques recevoir quelque atteinte du vice ou du mauvais exemple mais rien n’est perdu tant que les vraies doctrines restent debout dans leur intégrité. Avec elles, tout se refait tôt ou tard, les hommes et les institutions, parce qu’on est toujours capable de revenir au bien lorsqu’on n’a pas quitté le vrai. Ce qui enlèverait jusqu’à l’espoir même du salut, ce serait la désertion des principes, en dehors desquels il ne se peut rien édifier de solide et de durable. Aussi le plus grand service qu’un homme puisse rendre à ses semblables, aux époques de défaillances ou d’obscurcissement, c’est d’affirmer la vérité sans crainte, alors même qu’on ne l’écouterait pas car c’est un sillon de lumière qu’il ouvre à travers les intelligences, et si sa voix ne parvient pas à dominer les bruits du moment, du moins sera-t-elle recueillie dans l’avenir comme la messagère du salut ».

Mgr Freppel - Panégyrique de saint Hilaire, du 19 janvier 1873

dimanche 22 janvier 2017

Éloge funèbre de Louis XVI - Révérend Père Augustin Pic

 
 
Voici le texte de l’Eloge funèbre de Sa Majesté le Roi Louis XVI qui a été prononcé le 21 janvier par le Révérend Père Augustin Pic o.p. au cours de la Sainte Messe de Requiem célébrée à la Basilique-nécropole royale de Saint-Denys.

Tantus labor non sit cassus…
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
 
A mesure que l’ancien fatalisme perdait de sa force, on pensa que les grands malheurs ont pour cause le libre choix des individus. Et, certes, à regarder ce que la raison, l’expérience et la Révélation enseignent, là est bien la vérité. Mais à considérer par ailleurs les complexités de l’Histoire, on ne saurait ignorer que tout ce qui arrive, en bon autant qu’en mauvais, résulte aussi des déterminismes, que produiront toujours en se compénétrant, et le mouvement du temps qui passe et l’enchaînement des effets à leurs causes. De sorte que nous pâtissons aujourd’hui d’erreurs, sottises ou méchancetés de nos Pères où nous n’eûmes aucune part, tout en commettant celles que nos enfants ou neveux à naître auront à supporter demain, sans avoir pu y mettre du leur. Et ce mal, sachons-le, durera dans la chair de péché qui est nôtre jusqu’à la fin du monde. Ainsi, sans le ravage du Palatinat par Louis XIV puis les guerres criminelles de Bonaparte, aurions-nous eu l’horrible Premier conflit mondial ? Mais sans les décisions irréfléchies des vainqueurs de 1918 d’une part, l’affligeante République de Weimar de l’autre, aurions-nous connu le sommet d’ignominie que fut le régime hitlérien ? Ou encore, sans l’oppression des masses ouvrières par une industrialisation anarchique dont s’indignait si justement notre pieux Henri V, aurions-nous eu le Communisme et par lui, autant qu’avec le Nazisme, des forfaits presque impossibles à décrire et à dénombrer ?
Sentir assez cette conspiration des libertés délinquantes et des déterminismes historiques dut être, dès avant la Révolution et pendant, une souffrance bien grande et un impératif de dévouement bien fort pour le chef-né de la France. Chrétiens, c’est là ce que dut vivre, à l’intime et jusqu’à la mort
 
TRES HAUT, TRES PUISSANT,
TRES EXCELLENT PRINCE
LOUIS XVI
ROI de FRANCE et de NAVARRE.
 
Lorsque le futur monarque vint au monde, tout en un sens était déjà consommé puisque le mal avait commencé bien avant lui. [suite de l'article...]

Extrait

vendredi 13 janvier 2017

Du rationalisme

"Le caractère général et la disposition du rationaliste ne sont pas, je pense, difficiles à identifier. Au fond, il défend (il est toujours en train de défendre) l’indépendance de l’esprit en toutes les occasions, la pensée libre de toute obligation envers quelque autorité que ce soit exceptée celle de la « raison ». Les circonstances du monde moderne l’ont rendu batailleur : il est l’ennemi de l’autorité, du préjugé, de ce qui est simplement traditionnel, coutumier ou habituel. Son attitude mentale est à la fois sceptique et optimiste : sceptique, parce qu’il n’y a pas d’opinion, d’habitude, de croyance, parce qu’il n’y a rien qui soit fermement enraciné ou largement accepté qu’il n’hésite à mettre en question et à juger par ce qu’il appelle sa « raison » ; optimiste, parce que le rationaliste ne doute jamais de la puissance de sa « raison » (lorsqu’elle est proprement appliquée) pour déterminer la valeur d’une chose, la vérité d’une opinion ou le caractère approprié d’une action."

Extrait

L'article complet :
https://www.cairn.info/revue-cites-2003-2-page-121.html

jeudi 12 janvier 2017

Le serment des Templiers



«Je jure de consacrer mes discours, mes armes, mes forces et ma vie à la défense des mystères de la foi, et à celle de l'unité de Dieu. Je promets aussi d'être soumis et obéissant au grand-maître de l'ordre... Toutes les fois qu'il en sera besoin, je passerai les mers pour aller combattre ; je donnerai secours contre les rois et princes infidèles, et en présence de trois ennemis je ne fuirai point, mais quoique seul, je les combattrai, si ce sont des infidèles.»