samedi 24 novembre 2012
lundi 19 novembre 2012
Vive le Québec libre !
« C'est une
immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville de Montréal
française. (ovation du public) Au nom du vieux pays, au nom de la
France, je vous salue. Je vous salue de tout mon cœur ! Je vais vous confier un
secret que vous ne répèterez pas, (rires) ce soir ici, et tout le long
de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. (longue ovation)
Et tout le long de ma route, outre cela, j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d'affranchissement (ovation) vous accomplissez ici et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, (ovation) parce que, s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre ! (ovation) Je dis c'est la vôtre et je me permets d'ajouter, c'est la nôtre. (ovation)
Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d'immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection, elle recommence à ressentir pour les Français du Canada, (ovation) et si vous saviez à quel point, elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C'est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation) des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. (ovation)
Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France. (ovation)
Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux.
Vive Montréal ! Vive le Québec ! (ovation)
Et tout le long de ma route, outre cela, j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d'affranchissement (ovation) vous accomplissez ici et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, (ovation) parce que, s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre ! (ovation) Je dis c'est la vôtre et je me permets d'ajouter, c'est la nôtre. (ovation)
Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d'immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection, elle recommence à ressentir pour les Français du Canada, (ovation) et si vous saviez à quel point, elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C'est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation) des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. (ovation)
Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France. (ovation)
Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux.
Vive Montréal ! Vive le Québec ! (ovation)
Vive le Québec... libre ! (très
longue ovation)
Vive le Canada français ! Et vive la France ! (ovation)
»
samedi 10 novembre 2012
Le mot de Cambronne
Edouard Charles ARMAND-DUMARESQ (1826-1895) : "Le Général Cambronne à Waterloo". |
"J'étais au premier rang, avantage que je devais à ma grande taille.
L'artillerie anglaise nous foudroyait et nous répondions à chaque décharge par
une fusillade de moins en moins nourrie. Entre deux décharges le général Anglais
nous cria en français "Grenadiers rendez vous ! " Cambronne répliqua
" la garde meurt mais ne se rend pas ! " Je l'ai parfaitement entendu,
j'étais à deux mètres de lui.
Le général anglais commanda le feu. Nous reformâmes le carré ; "Grenadiers rendez vous ! Vous serez traités comme les plus beaux soldats du monde !" reprit la voix stricte du général Anglais. Cambronne répliqua à nouveau "La garde meurt mais ne se rend pas !" Tous ceux qui étaient proches de Cambronne dont moi, répétâmes cette phrase, reprise bientôt par tout le carré. Nous essuyâmes une nouvelle terrible décharge. Nous reformâmes encore le carré et nous ouvrîmes le feu à notre tour…
Cette fois ce furent tous les soldats anglais qui nous cernant de toutes parts nous implorèrent de nous rendre... "Grenadiers rendez vous ! rendez vous !"
C'est alors que fou d'impatience et de colère, Cambronne lâcha le fameux "Merde !"
Ce fut le dernier mot que j'entendis car je reçus un boulet dans mon colback qui m'étendit sans connaissance sur un tas de cadavres."
Le général anglais commanda le feu. Nous reformâmes le carré ; "Grenadiers rendez vous ! Vous serez traités comme les plus beaux soldats du monde !" reprit la voix stricte du général Anglais. Cambronne répliqua à nouveau "La garde meurt mais ne se rend pas !" Tous ceux qui étaient proches de Cambronne dont moi, répétâmes cette phrase, reprise bientôt par tout le carré. Nous essuyâmes une nouvelle terrible décharge. Nous reformâmes encore le carré et nous ouvrîmes le feu à notre tour…
Cette fois ce furent tous les soldats anglais qui nous cernant de toutes parts nous implorèrent de nous rendre... "Grenadiers rendez vous ! rendez vous !"
C'est alors que fou d'impatience et de colère, Cambronne lâcha le fameux "Merde !"
Ce fut le dernier mot que j'entendis car je reçus un boulet dans mon colback qui m'étendit sans connaissance sur un tas de cadavres."
Antoine Deleau (Waterloo - 18 juin 1815)
***
Qui a vaincu à Waterloo ?...C'est un
mot ! Un mot qui fracture la poitrine, une insulte à la foudre ! Le plus beau
mot qu'un français ait répété ! Dire ce mot et mourir ensuite quoi de plus
grand ? C'est foudroyer le tonnerre !
Victor Hugo
(Les misérables.1862)
NB : Il semble que le fameux "Merde" du
général Cambronne soit un euphémisme, car plusieurs témoins ont déclaré :
"Cambronne a dit aux Anglais d'aller se faire f.....!" Il y eut même un procès
à ce sujet. En tous cas, la bonne version ne sera jamais connue. Seule
certitude, Cambronne a dit quelque chose à l'adresse des Anglais, et ça n'était
sûrement pas un compliment.
FT : Dans la vie, comme sur le champ de bataille ; ne se rendre jamais !
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