Arthur Triquet naît le 17 mai 1886 à Paris. Il est l'enfant naturel d'Alida Triquet, une chemisière du quartier Saint-Gervais, d'origine picarde (Alida est le diminutif d'Aldegonde).
L'homme qu'il devient est châtain aux yeux bleus ; il mesure 1m70.
Le 18 août 1906 il épouse une polisseuse sur métaux d'origine champenoise, Alphonsine Burel, dont il aura deux enfants : Reine (1907) et René (1909).
L'homme qu'il devient est châtain aux yeux bleus ; il mesure 1m70.
Le 18 août 1906 il épouse une polisseuse sur métaux d'origine champenoise, Alphonsine Burel, dont il aura deux enfants : Reine (1907) et René (1909).
ma grand-mère, Reine Triquet, en 1933 |
(Reine, Sa fille, travaillera notamment comme ouvrière fromagère
à la fromagerie de l'Etoile de Lachapelle-aux-pots, comme ouvrière laitière chez Gervais
à Ferrières-en-Bray et au laboratoire pharmaceutique Delalande de Courbevoie)
à la fromagerie de l'Etoile de Lachapelle-aux-pots, comme ouvrière laitière chez Gervais
à Ferrières-en-Bray et au laboratoire pharmaceutique Delalande de Courbevoie)
Il exerce alors la profession de chauffeur mécanicien.
Résidant à Bailleul-sur-Thérain, dans l'Oise, il effectue son service militaire de 1907 à 1909 au 51e RI (Régiment d'Infanterie) dont le casernement est à Beauvais. Durant cette période il devient "soldat musicien" (1908). Il joue du piston et possèdera plusieurs autres instruments de musique par la suite.
En 1912 il se sépare d'avec Alphonsine pour se remarier, en 1913, avec Berthe Seigle, une veuve issue de la bourgeoisie parisienne - il exerce désormais la profession d' "ingénieur" mécanicien (à confirmer) et réside à Romanèche-Thorins dans le Beaujolais.
Bien que vélocipédiste, il détient deux voitures automobiles :
- une voiture automobile landaulet* de marque Prima, douze chevaux, quatre cylindres modèle 1908
et ;
- une voiture automobile double berline de luxe de marque Lorraine-Dietrich, vingt-huit chevaux, quatre cylindres avec conduite intérieure modèle 1912
* formée d'un compartiment à l'air libre, réservé au conducteur, et d'un coupé, muni d'une capote mobile, réservé aux voyageurs.
* formée d'un compartiment à l'air libre, réservé au conducteur, et d'un coupé, muni d'une capote mobile, réservé aux voyageurs.
*** En août 1914 la guerre éclate ***
1914
C'est la mobilisation générale, Arthur est affecté comme soldat de 2e classe au 251e RI (régiment de réserve du 51e RI) ; il participe à la bataille de Maubeuge : sur la Sambre (24 août), à la bataille de Guise : Urvillers, la Folie (28-29 août) ; à la bataille de la Marne (5 au 13 septembre) : ferme de Rocq (3/09), Montceaux-lès-Provins (5, 6/09) puis dans le secteur de Reims : ferme de Godat (14/09), la Neuville ; à la reprise de l'offensive : Rouvroy (7, 8/10) et Soupir (nov)
1915
Aisne (toute l'année) : secteur de Soupir
Le 30/10/1915 il est détaché comme ouvrier militaire à l'usine Nollet et cie à Villefranche-sur- Saône (mes recherches n'ont pas permis de déterminer quelle était leur activité pendant la guerre).
1916-1917
Le 3 janvier 1916 il passe à l'usine Vermorel à Villefranche sur Saône qui fabrique des équipements viticoles et agricoles (en temps de paix), des pulvérisateurs utilisés pour nettoyer les tranchées contaminées par les gaz mais aussi des obus, des moteurs d'avions, des automobiles et des camions.
une tranchée ypéritée peut-être nettoyée au moyen d'un pulvérisateur Vermorel contenant du chlorure de chaux |
Camions sanitaires Vermorel dans un parc de stockages de véhicules destinés au transport de soldats et de munitions sur la Voie sacrée - Fondation de l’automobile Marius Berliet - Lyon |
Le 01/07/1917, il passe au 158e RI (cantonné au Chemin des Dames toute l'année, semble t-il)
Le 29 août 1917 il est muté à l'usine carburateur Zenith à Lyon qui fabrique des carburateurs de référence pour les avions et tous les véhicules automobiles utilisés aux armées - notamment pour le char Renault FT 17.
Fin 1917 il est condamné à 1 mois de prison par le conseil de guerre de Lyon pour "blessure" involontaire (difficile à lire) et absence irrégulière prolongée (amnistié en 1925)
Le 13/11/1917 il passe au 17e RI : novembre région de Meaux, déplacement vers la Somme - décembre : Vosges, Bruyère, secteur Celles-sur-Plaine, la Chapelotte.
Le 4/12/1917 il passe au 414e RI...
1918
Il participe à la bataille des Vosges (janv à mars) : Granvillers, Bruyère, Raon-l'Etape - de Belgique : Westroute (avril), Locres, ferme Bruloge, mont Kemmel (avril), Locre, hospice de Locre, le cabaret rouge (fin avril) - le régiment perd alors 1400 hommes - de Champagne (mars à juin) : ouest de Reims, Jonchery, plateau de Savigny, bois de Courton, bois de Reims, Bligny.
Le 29/06/1918 Arthur est affecté au 500e RAS (Régiment d'Artillerie Spéciale), dépôt des chars d'assaut Renault FT 17 tout récemment créé (en mai). Après un passage à la 80e batterie, située à Marly le Roi - Fort du Trou d'Enfer, qui est chargée de l'instruction des futurs équipages des chars et qui comprend des techniciens, des unités de réparations et de dépannage ; il est envoyé à la 82e batterie, le nouveau centre d'instruction, implanté à Cercottes à proximité d'Orléans...
Offensive de chars Renault FT 17, dits "chars de la victoire", en 1918 |
Souffrant de bronchite et de courbatures, il est admis à l'hôpital d'Orléans le 22 août 1918.
...Le 26 août 1918 il meurt d'une congestion pulmonaire aiguë à l'âge de 32 ans.
(son nom est inscrit sur le monument aux morts de Romanèche-Thorins, en Bourgogne / et aurait dû l'être sur le livre d'or des 1 315 000 morts pour la France de 1914-1918, qui devait être déposé au Panthéon - loi du 25/10/1919 : projet interrompu par la 2e guerre mondiale et jamais mené à son terme depuis).
Il est probable qu'il ait été atteint de la grippe espagnole dont la 2e vague fit des ravages fin 1918. Parmi ses victimes : le poète Guillaume Apollinaire et l'écrivain Edmond Rostand, pour ne nommer qu'eux.
FT : il était mon arrière grand-père (sa première femme, Alphonsine, mon arrière grand-mère)
***
Dés le 23 août 1914, le colonel de l'Armée française, Jean-Baptiste Eugène Estienne (le père des chars), déclare que " La victoire appartiendra dans cette guerre, à celui des deux belligérants qui parviendra le premier à placer un canon de 75 sur un véhicule capable de se mouvoir en tout terrain ".
à l'occasion du centenaire, j'évoquerai le parcours du soldat Désiré Andrieux, mon grand-père maternel qui a aussi combattu durant la première guerre mondiale, en France et en Orient.
RépondreSupprimerIl a survécu - bien lui en a pris (ma mère est de 1932)
Bravo Fredo, C'est une jolie histoire que celle de notre grand père paternelle sur cette guerre.Merci ton frère Félix.
RépondreSupprimerde rien, Félix ! (arrière grand-père) ;o)
SupprimerOui, le grand-père s'est toujours caché ! Mais nous sommes fiers de notre arrière grand-père, n'est-ce pas ? Heureusement qu'il a eu notre grand-mère Reine, jeune ! Je suis contente de vivre, moi... Bravo Frédo pour toutes ces recherches fort intéressantes sur nos ascendants. Bisous. Sophie (Sœur des 9 enfants Triquet... dont Frédéric le p'tit 9ème)
RépondreSupprimeril ne s'est pas caché lol
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