Ils s'en allèrent chacun chez soi et Jésus regagna le mont des Oliviers. Dès le point du jour, il revint au Temple et, comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens amenèrent alors une femme qu'on avait surprise en adultère et ils la placèrent au milieu du groupe.
"Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Dans la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ?"
Ils parlaient ainsi dans l'intention de lui tendre un piège, pour avoir de quoi l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à tracer du doigt des traits sur le sol.
Comme ils continuaient à lui poser des questions, Jésus se redressa et leur dit :
"Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre."
Et s'inclinant à nouveau, il se remit à tracer des traits sur le sol.
Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l'un après l'autre, à commencer par les plus âgés, et Jésus resta seul.
Comme la femme était toujours là, au milieu du cercle, Jésus se redressa et lui dit : "Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t'a condamnée ?"
Elle répondit : "Personne, Seigneur" et Jésus lui dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas : va, et désormais ne pèche plus."
***
Christianophobie ordinaire :
"Pourquoi les ennemis de l’Église, qui avaient besoin de motifs pour détruire les monuments religieux d’un autre âge, n’auraient-ils pas commencé à démolir par la calomnie ce qu’ils devaient achever avec la hache et le marteau ?"
Jules Barbey d'Aurevilly