mardi 20 décembre 2011

L'euro, 10 ans après


FT : Il y a 10 ans, le 1er janvier 2002, nous troquions nos bons vieux francs contre des euros - cela nous aura t-il été profitable ? Certes non ! La preuve par l'exemple :

1. 2,5 kg de pommes de terre
À l'aube de l'année 2002, lorsque vous vous rendiez au supermarché pour acheter 2,5 kg de pommes de terre, la note s'élevait à seulement 0,80 franc (soit 0,12 euro). Aujourd'hui, en 2011, pour acheter 2,5 kg de pommes de terre, il vous faut débourser 3,75 euro, soit pas moins de 24,60 francs !

2. Un litre de carburant
Avant le passage à l'euro, un litre de diesel coûtait 4,90 francs en moyenne (0,75 euro). En 2011, le prix a augmenté : il faut aujourd'hui débourser 1,30 euro (8,53 francs) pour obtenir un litre de diesel.
Il en va de même pour le litre de SP95 qui coûtait en moyenne 6,89 francs (1,05 euro) en 2001, et qui coûte aujourd'hui 1,45 euro (soit 9,51 francs).

3. Une baguette à la boulangerie
En 2001, le prix d'une simple baguette de pain à la boulangerie tournait en moyenne autour de 4,90 francs (0,75 euro). Aujourd'hui, pour se régaler avec une bonne baguette fraîche, il faut dépenser 0,95 euro en moyenne, soit 6,23 francs.

4. Un paquet de 20 cigarettes
Aujourd'hui, pour fumer 20 cigarettes, il faut dépenser au minimum 5,40 euros (35,42 francs). Avant le passage de l'euro en 2002, un paquet de 20 cigarettes coûtait environ 20 francs, soit 3 euros.

5. Une place plein tarif au cinéma
Avant le passage à l'euro, il fallait prévoir 50 francs en moyenne (7,62 euros) pour regarder un film sur grand écran. Aujourd'hui, une place plein tarif coûte environ 10 euros (65,60francs). N'oublions pas que la fameuse loi Hadopi a été instaurée pour éviter que l'industrie du cinéma ne tombe en faillite : en 2010, 200 millions d'entrées en France ! Pour une industrie malade, ayant besoin de protection, je trouve qu'elle ne se porte pas si mal... Mais peut-être y aurait-il d'autres raisons à cette loi ?...

6. Un plat du jour au restaurant
Avant 2002 et le passage à l'euro, un plat du jour dans un restaurant coûtait bien souvent entre 35 et 45 francs (entre 5,30 et 6,90 euros). En 2011, lorsque vous vous rendez dans un restaurant ou une brasserie, vous trouvez la plupart du temps des plats du jour compris entre 10 et 15 euros (entre 65,60 et 98,40 francs).

7. Un timbre en tarif normal
Lorsque vous achetez un timbre, en 2011, le timbre classique en tarif normal vous revient à 0,58 euro (3,80 francs). Vous souvenez-vous qu'avant le passage à l'euro, en 2001, le même timbre valait 3 francs, soit 0,46 euro ?

8. Une tasse de café dans un brasserie
En 2001, une tasse de café prise dans un brasserie coûtait en moyenne 6 francs (0,91 euro). Aujourd'hui, neuf ans après le passage à l'euro, une tasse de café vous revient en moyenne à 1,5 euro (10 francs).
 
9. Un roman dans une librairie
Aujourd'hui, lorsque vous vous rendez en librairie pour acheter un roman (hors livre de poche), vous devez dépenser environ 20 euros (131,19 francs). Avant le passage à l'euro, en 2001, un roman acheté en librairie coûtait le plus souvent 99 francs (15,09 euros).

10. Un ticket de métro
En 2001, pour acheter un ticket de métro vendu à l'unité, l'usager du métro devait débourser 8,50 francs (1,30 euro). De nos jours, en 2011, un ticket de métro vendu à l'unité coûte 1,70 euro (11,15 francs).

11. Un litre de lait
En 2011, dans votre supermarché, le prix d'une brique d'un litre de lait (sans marque) tourne autour de 0,90 euro (5,90 francs). Avant 2002, elle vous revenait à 1,30 francs, soit 0,20 euro.

12. Un numéro du magazine Le Point
En kiosque, un numéro du magazine Le Point coûte aujourd'hui 3,50 euros ( 22,96 francs). En 2001, le même magazine coûtait 18 francs (soit 2,74 euros).

13. Un demi de bière dans un café
Envie d'une petite bière ? Sachez que vous la payerez environ 2,50 euros (16,40 francs) aujourd'hui, alors qu'elle coûtait environ 13 francs en 2001, soit 2 euros.

14. Une voiture Renault Clio
En 2001, pour acquérir une Clio de la marque Renault, il fallait compter environ 30 730 francs (4 685 euros). Aujourd'hui, la même Clio de la marque Renault est vendue 13 455 euros (88 259 francs).
 
 

jeudi 15 décembre 2011

Mussolini était-il socialo-communiste ?

FT : petit rappel historique sur le père du fascisme - juste pour remettre les choses à l'endroit...

«Benito Mussolini naquit à Predappio, en Émilie-Romagne, le 29 juillet 1883. Issu d'un milieu modeste (son père était forgeron et sa mère institutrice), il devint instituteur auxiliaire en 1901. Réfractaire au service militaire, il s'exila en Suisse où il exerça divers métiers, dont celui de journaliste, et fréquenta le monde cosmopolite des réfugiés politiques. Son activisme socialiste lui valut d'être expulsé en 1904, et il partit alors en territoire autrichien, à Trente, dont il fut expulsé en 1909. À son retour en Italie, il dirigea, à Forli, la revue Lotta di classe (lutte de classe), dont le premier numéro parut en janvier 1910. Il acquit au cours de ces années de formation une culture d'autodidacte, découvrant Georges Sorel* et ses théories sur la violence. Socialiste anticlérical et antimilitariste, il fut emprisonné pour son opposition à la guerre italienne contre la Libye (1911-1912). Journaliste puis rédacteur en chef du quotidien socialiste milanais Avanti!! (1914), il se mit en ménage avec Rachele Guidi, qu'il n'épousa qu'en 1925, et dont il eut cinq enfants. Au tout début de la Première Guerre mondiale, en 1914, Mussolini dénonça d'abord celle-ci comme une guerre «impérialiste» et se montra opposé à tout compromis avec le gouvernement bourgeois. Mais, assoiffé d'action et plein d'ambition personnelle, il changea rapidement d'avis et se rallia à l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de l'Entente.»

* connu par ailleurs pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire et principal introducteur du marxisme en France

dimanche 4 décembre 2011

Il était une fois - J'ai encore rêvé d'elle (1975)

http://www.youtube.com/watch?v=TVhtYReb4LM&feature=related

Ma femme et moi d'après ma nièce : Léa Triquet 6 ans (le 03/12/2011)
Si tu te reconnais, si toi aussi tu as une robe transparente... viens me voir ! :o)

dimanche 27 novembre 2011

Georges Bizet : les pêcheurs de perles

"la romance de Nadir" (interprète : Alain Vanzo)

http://www.youtube.com/watch?v=suUa7l2QQro


La romance de Nadir
Je crois entendre encore
[Non chanté ici)
À cette voix quel trouble agitait tout mon être
Quel fol espoir? Comment ai-je cru reconnaître?
Hélas! devant mes yeux déjà, pauvre insensé
La même vision tant de fois a passé
Non, non, c'est le remords, la fièvre, le délire
Zurga doit tout savoir, j'aurais dû tout lui dire
Parjure à mon serment, j'ai voulu la revoir
J'ai découvert sa trace et j'ai suivi ses pas
Et, caché dans la nuit et soupirant tout bas
J'écoutais ses doux chants emportés dans l'espace.

- 1 -
Je crois entendre encore
Caché sous les palmiers
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier.


Ô nuit enchanteresse
Divin ravissement
Ô souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve.


- 2 -
Aux clartés des étoiles
Je crois encor la voir
Entr'ouvrir ses longs voiles
Au vent tiède du soir.


Ô nuit enchanteresse
Divin ravissement
Ô souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve.


Charmant souvenir
Divin souvenir!


Paroles: Michel Carré, Eugène Cormon
Musique: Georges Bizet

Le baptême de Clovis †

le baptême de Clovis - Le 25 décembre 496
"Baisse la tête avec humilité Sicambre, retire tes colliers, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré !"

Saint-Rémi

jeudi 17 novembre 2011

La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.


Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,


Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards
.

Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)

 

mercredi 26 octobre 2011

lundi 24 octobre 2011

La réponse à la crise est Grecque

La chrématistique (de chrèmatistikos, qui concerne la gestion ou la négociation des affaires et plus particulièrement les affaires d'argent ; ta chrèmata, les richesses ou deniers) est une notion créée par Aristote pour décrire la pratique visant à l'accumulation de moyens d'acquisition en général, plus particulièrement de celui qui accumule la monnaie pour elle-même et non en vue d'une fin autre que son plaisir personnel[1]. Aristote condamne cette attitude.

Aristote (vers 384322 av. J.-C.) montre dans de nombreux textes dont l'Éthique à Nicomaque la différence fondamentale entre l'économique et la chrématistique.

La chrématistique est l'art de s'enrichir, d’acquérir des richesses.

Elle s'oppose à la notion d'économie (de oïkos, la maison donc la communauté au sens élargi, et nomia, la règle, la norme) qui désigne, elle, la norme de conduite du bien-être de la communauté, ou maison au sens très élargi du terme.

Aristote introduit deux formes possibles de chrématistique :

- La première est liée à la nécessité de l'approvisionnement de l'oïkos, c'est-à-dire de la famille élargie au sens de communauté. On ne peut pas la dénigrer, car elle est nécessaire à la survie.

- La seconde forme de chrématistique est radicalement différente et est liée au fait de "placer la richesse dans la possession de monnaie en abondance". C'est l'accumulation de la monnaie pour la monnaie (la chrématistique dite "commerciale") qui, selon Aristote, est une activité "contre nature" et qui déshumanise ceux qui s'y livrent. Ainsi, suivant l’exemple de Platon, il condamne le goût du profit et l'accumulation de richesses. En effet, la chrématistique commerciale substitue l’argent aux biens ; l’usure crée de l’argent à partir de l’argent ; le marchand ne produit rien : en l'absence de règles strictes visant leurs activités et d'un contrôle de la communauté dans son ensemble, tous sont condamnables d'un point de vue politique, éthique et philosophique.

jeudi 6 octobre 2011

Le papillon


Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!

Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

Aglais urticae Linnaeus ou petite tortue
(photographie prise le 06/08/2011 à Saint-Arnoult)

mercredi 14 septembre 2011

Une lecture religieuse de la crise économique et morale

Le précédant, l’actualité, le futur ? :

La crise des subprimes en anglais : subprime mortgage crisis est une crise qui touche le secteur des prêts hypothécaires à risque (subprime mortgage - prêts plus risqués mais à meilleur rendement) aux États-Unis à partir de juillet 2007. En instaurant une méfiance envers les créances titrisées comprenant une part de ces crédits, elle a participé au déclenchement du krach de l'automne 2008. Ces deux événements sont rétrospectivement considérés comme les deux étapes d'une même crise financière, entraînant une récession touchant l'ensemble de la planète.

Définition de l’usure :

L'usure désigne l'intérêt d'un prêt au taux abusif.
Anciennement, l'usure désignait tout intérêt indépendamment du taux.

Les points de vue religieux :

La Bible condamne fermement la pratique du prêt à intérêt ou usure

Ancien Testament (Juifs + Chrétiens) :

« Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d'argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt. »

Un autre verset ajoute cependant une restriction importante :

« Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger, mais tu n'en tireras point de ton frère»

Nouveau Testament (Chrétiens) :

« […] et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. »

« […] faites du bien, et prêtez sans rien espérer. »

(En revanche, la parabole des talents illustre l'obligation pour les chrétiens de ne pas gacher leurs dons reçus de Dieu, de les faire fructifier)

L'utilisation de l'argent n'est pas condamnée, à condition que cela ne soit pas une fin, mais seulement un moyen

Le droit canon s'appuie sur la critique de la chrématistique par Aristote : pour le philosophe grec, l'argent ne devait pas pouvoir "faire des petits". L’interdit est partiellement contourné au cours de la période médiévale.

Les Juifs pratiquent le prêt à intérêt en vertu du verset 23-20 du Deutéronome :

« Tu peux charger intérêt à un étranger, mais pas un frère israélite».

La Réforme protestante, par la voix de Jean Calvin en particulier, a contribué à la levée progressive de l'interdit du prêt à intérêt dans les pays européens. Sous la plume de Calvin, dans sa lettre sur l’usure, en 1545, le protestantisme justifie la légitimité de l’intérêt : le capital a un « caractère de bien immédiatement productif » et l’intérêt acquiert ainsi un caractère licite.

Les lois contre l'usure ne sont officiellement abrogées dans ces pays qu'au cours du XIXe siècle, le plus souvent. En France, le prêt à intérêt a été complètement libéralisé au début de la Révolution française. La législation canonique condamnera le prêt à intérêt jusqu’en 1830 et le Vatican n’a rendu licite le prêt à intérêt qu’en 1917 [].

Coran (Musulmans)

En Islam, le prêt comme l'emprunt à intérêt sont clairement interdits comme en atteste le verset 275 de la deuxième sourate du Coran :

« Dieu a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt ». L'interdit de la pratique de l'intérêt se retrouve encore au verset 39 de la Sourate Ar-Rum (Les Romains) : « Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens aux dépends des biens d'autrui ne les accroît pas auprès de Dieu, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la face de Dieu (Sa satisfaction)… Ceux-là verront [leurs récompenses] multipliées. »

*** 

FT : Sans usure pas de finance, sans finance point de libéralisme. Où le libéralisme a t-il pris son essor avant de s’étendre au monde ? En Angleterre, aux Etats-Unis, en Prusse, en Hollande – le dénominateur commun ? …le protestantisme.

mardi 6 septembre 2011

Le journalisme - citations


"A force d'avilissement, les journalistes sont devenus si étrangers à tout sentiment d'honneur qu'il est absolument impossible, désormais, de leur faire comprendre qu'on les vomit et qu'après les avoir vomis, on les réavale avec fureur pour les déféquer. La corporation est logée à cet étage d'ignominie où la conscience ne discerne plus ce que c'est que d'être un salaud."
 
Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Léon Bloy
 
 
"Je pense qu'il n'y a jamais eu d'époque aussi dénuée d'intérêt. Uniformité désespérante de la platitude et de l'ordure, attestée par les sécrétions du journalisme."
L'Invendable, Léon Bloy

FT : ah le Saint homme ! Que n'eût-il dit de nos jours...

lundi 15 août 2011

discours de John F. Kennedy du 27 Avril 1961

[...] nous sommes confrontés, dans le monde entier, à une conspiration monolithique et impitoyable qui compte principalement sur des moyens secrets pour étendre sa sphère d’influence par l’infiltration plutôt que l’invasion, la subversion plutôt que les élections et l’intimidation au lieu du libre arbitre. C’est un système qui a nécessité énormément de ressources humaines et matérielles dans la construction d’une machine étroitement soudée et d’une efficacité remarquable, elle combine des opérations militaires, diplomatiques, de renseignements, économiques, scientifiques et politiques. Leurs ramifications sont occultées et non publiées. Ses erreurs sont enterrées et ne font pas les gros titres, on fait taire ses dissidents, on ne les glorifie pas; aucune dépense n’est mise en question, aucune rumeur n’est imprimée, aucun secret n’est révélé. Elle conduit la guerre froide, en bref, avec une discipline de guerre qu’aucune démocratie n’espèrerait jamais vouloir égaler… C’est pourquoi le législateur athénien décréta comme criminel tout citoyen se désintéressant du débat… Je sollicite votre aide dans l’immense tâche qui est d’informer et d’alerter le peuple américain avec la certitude qu’avec votre aide l’homme deviendra ce pour quoi il est né libre et indépendant. »

- Extraits du discours de John F. Kennedy du 27 Avril 1961 à New York

FT : ça ne vous rappelle rien ? On dirait étrangement le monde dans lequel nous vivons - troublant...

samedi 13 août 2011

Armand Robin - Les Poèmes Indésirables

LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES

On supprimera la Foi
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera la lumière.


On supprimera l'Âme
Au nom de la Raison,
Puis on supprimera la raison.

On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la justice.

On supprimera l'Amour
Au nom de la Fraternité,
Puis on supprimera la fraternité.

On supprimera l'Esprit de Vérité
Au nom de l'Esprit critique,
Puis on supprimera l'esprit critique.

On supprimera le Sens du Mot
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera le sens des mots

On supprimera le Sublime
Au nom de l'Art,
Puis on supprimera l'art.

On supprimera les Écrits
Au nom des Commentaires,
Puis on supprimera les commentaires.

On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera le génie.

On supprimera le Prophète
Au nom du poète,
Puis on supprimera le poète.

On supprimera les Hommes du Feu
Au nom des Eclairés
Puis on supprimera les éclairés.

On supprimera l'Esprit,
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera la matière.

AU NOM DE RIEN ON SUPPRIMERA L'HOMME ;
ON SUPPRIMERA LE NOM DE L'HOMME ;
IL N'Y AURA PLUS DE NOM ;

NOUS Y SOMMES.

Armand Robin Les Poèmes Indésirables

samedi 30 juillet 2011

du matérialisme

"Ne vous faîtes point de trésors sur la terre, où la rouille et les vers les consument, et où les voleurs les déterrent et les dérobent ; mais faîtes-vous des trésors dans le ciel, où ni la rouille ni les vers ne les consument, et où il n'y a point de voleurs qui les déterrent et les dérobent.

Car où est votre trésor, là est aussi votre coeur.

[...] Nul ne peut servir deux maîtres à la fois, car il haïra l'un et aimera l'autre ou il se soumettra à l'un et méprisera l'autre : vous ne pouvez servir Dieu et les richesses."

Evangile selon Saint-Matthieu ch VI - versets 19 et suivants

L'église de mon village, placée sous le double
patronnage de Sainte-Clotilde et de Saint-Arnoult.
 - Saint-Arnoult (Oise - Picardie) -

mardi 14 juin 2011

Limites et dangers de la communication numérique

Narcisse tomba amoureux de lui-même en se mirant dans l'eau limpide

[la communication dans un réseau social] se heurte à certaines limites typiques de la communication mimétique : la partialité de l’interaction, la tendance à communiquer seulement quelques aspects de son monde intérieur, le risque de tomber dans une sorte de construction de l’image de soi qui peut conduire à l’auto complaisance. 

[…] L'implication toujours majeure dans l’arène numérique publique, celle créée par ce qu’on appelle les social network*, conduit à établir des nouvelles formes de relations interpersonnelles, influence la perception de soi et pose donc, inévitablement, la question non seulement de l'honnêteté de l’agir personnel, mais aussi de l'authenticité de l’être. La présence dans ces espaces virtuels peut être le signe d'une recherche authentique de rencontre personnelle avec l'autre si l’on est attentif à en éviter les dangers, ceux de se réfugier dans une sorte de monde parallèle, ou l'addiction** au monde virtuel.
Dans la recherche de partage, d' amitiés, on se trouve face au défi d'être fidèle ou idole à soi-même en cédant à l'illusion de construire artificiellement son « profil » public.

Dimanche 5 juin 2011 : 45ème Journée Mondiale de la Communication – Benoît XVI


* réseaux sociaux /FT
** accoutumance /FT

jeudi 31 mars 2011

Mon rêve familier - Verlaine


Giovanni Duprè - Pise

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blème,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.


VERLAINE (Poèmes saturniens)

jeudi 10 mars 2011

Dictature du relativisme


"Combien de vents de doctrines avons-nous connu ces dernières décennies, combien de courants idéologiques, de modes de pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens, bien souvent, a été agitée par ces vagues, jetée d’un extrême à l’autre : du marxisme au libéralisme, jusqu’au libertinisme ; du collectivisme à l’individualisme radical ; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux ; de l’agnosticisme au syncrétisme, etc. Chaque jour, naissent de nouvelle sectes, réalisant ce que saint Paul disait sur "l’imposture des hommes et leur astuce qui entraîne l’erreur" (cf Ep 4, 14). Avoir une foi claire, selon le Credo de l’Eglise, est souvent étiqueté comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser porter "à tout vent de la doctrine", apparaît comme la seule attitude digne du temps présent.

Peu à peu se constitue une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne retient comme ultime mesure que son propre ego et ses désirs."

Benoît XVI - le Vatican (basilique Saint-Pierre) - le lundi 18 avril 2005


« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents! »

Isaïe, V, 20-21, traduction Louis Segond (1910)

Sus au progressisme linguistique (aussi)

"Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide : qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison..."

Alphone Daudet - Les contes du lundi - La dernière classe


"Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté."
Confucius

Le Verbe

"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses ont été faites par lui ; et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise. Il y eut un homme envoyé par Dieu dont le nom était Jean. Cet homme vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas lui-même la lumière, mais il était venu pour rendre témoignage à la lumière. C'était la vraie lumière, qui illumine tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui , et le monde ne l'a point connu. Il est venu dans son propre héritage, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont pas nés du sang ni de la volonté de la chair mais de Dieu même. Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, comme la gloire du fils unique du Père, étant plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Celui qui doit venir après moi, m'a été préféré, parce qu'il était avant moi. » Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. Car la loi a été donné par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître."

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.

L'art d'écrire

Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout, qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre ou le tour vicieux :
Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d’esprit que peu de jugement.
J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Boileau - l'art poétique (extrait du 1er chant)

Pascal - la volonté

"Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l'arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent, d'ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu'il nous afflige ; et s'il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver.
Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais."


Extrait des Pensées de Blaise Pascal - Pensée VII - chapitre II - section III, la Volonté

Une dénonciation du conformisme


Benoît XVI - jeudi 15 avril 2010 - homélie.

Le pape a reconnu que "les chrétiens", "même ces derniers temps, ont souvent évité la parole pénitence, qui nous semblait trop dure". Il a dans le même temps dénoncé le "conformisme" et jugé que "les subtiles agressions contre l'Eglise, ou même les moins subtiles, démontrent comment ce conformisme peut réellement être une vraie dictature".
Ce conformisme qui a remplacé les "dictatures nazie comme marxiste", rend "obligatoire de penser comme tout le monde, d'agir comme tout le monde", a-t-il souligné.

***

 Il avait préparé ces affirmations fortes en rappelant qu’il nous faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes », et en dénonçant « l’autonomie » que revendique l’homme par rapport au Créateur : « C’est un mensonge, un mensonge ontologique, parce que l’homme n’existe pas par lui-même et pour lui-même, parce que la collaboration et les distinctions des libertés sont nécessaires et que si Dieu n’existe pas, si Dieu n’est pas une entité accessible à l’homme, ne subsiste comme entité suprême que le consensus de la majorité. Après quoi le consensus de la majorité devient la parole ultime à laquelle nous devons l’obéissance et ce consensus – l’histoire du siècle passé nous l’apprend – peut être un consensus dans le mal. Ainsi nous voyons que la soi-disant autonomie ne libère pas l’homme. »

Il a poursuivi : « Les dictatures ont toujours été opposées à cette obéissance à Dieu », rappelant dans ce contexte le nazisme et le marxisme : les dictatures prennent aujourd’hui des formes plus « subtiles », a-t-il relevé. Aussi voit-il dans ce conformisme comme dans « les attaques subtiles, ou moins subtiles, contre l’Eglise » la preuve de cette « vraie dictature ». Et d’appeler les catholiques à obéir à Dieu, à vouloir lui obéir« jusqu’au martyre ».



FT : les martyrs chez les Chrétiens sont des gens qui ont été persécutés et tuées pour leur fidélité à leur foi et non pas des gens qui tuent en son nom, comme dans d'autres confessions. Benoît XVI nous invite par là à demeurer fidèles, à défendre pied à pied la foi chrétienne, en dépit des attaques incessantes dont elle fait l'objet de la part des tenants du système - même si cela doit nous conduire à être frappés d'anathème.

La révolution Française

Saturne dévorant un de ses enfants - Francisco Goya

« Nous marchons, de crimes en amnisties, et d’amnisties en crimes. Un grand nombre de citoyens en est venu au point de confondre les insurrections séditieuses avec la grande insurrection de la liberté, de regarder les provocations des brigands comme les explosions d’âmes énergiques, et le brigandage même comme une mesure de sûreté générale. On a vu se développer cet étrange système de liberté d’après lequel on vous dit : vous êtes libres, mais pensez comme nous, ou nous vous dénonçons aux vengeances du peuple ; vous êtes libres, mais courbez la tête devant l’idole que nous encensons, ou nous vous dénonçons aux vengeances du peuple ; vous êtes libres mais associez-vous à nous pour persécuter les hommes dont nous redoutons la probité et les lumières, ou nous vous dénoncerons aux vengeances du peuple ! Citoyens, il est à craindre que la révolution, comme Saturne, ne dévore successivement tous ses enfants et n’engendre enfin le despotisme avec les calamités qui l’accompagnent »

Pierre Vergniaud, guillotiné le 31 octobre 1793




Le Boucher de la Vendée 1793
 
Rapport adressé à la Convention par le général républicain et athée WESTERMANN :

"Il n'y a plus de Vendée ! Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront pas de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher ; les routes sont semées de cadavres. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers... KLÉBER et MARCEAU ne sont plus là, nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n'est pas révolutionnaire."

Quelques mois plus tard, Westermann devait être exécuté avec les dantonistes, flétris du nom d'«indulgents».




Le culte de l'Être suprême

 "Le culte de la Raison, le culte de l'Être Suprême ou le théophilanthropisme sont, en France, un ensemble d'événements et de fêtes civiques et religieuses qui eurent lieu de fin 1792 à 1794 (surtout les ans II et III de la Révolution).
 
Plusieurs églises furent transformées en temples de la Raison, notamment l'église Saint-Paul-Saint-Louis dans le Marais. Le « culte » s'est manifesté en 1793 et 1794 (an II et III) par des cortèges carnavalesques, des dépouillements d'églises, des cérémonies iconoclastes, des cérémonies aux martyrs, etc. Le culte de la Raison a commencé à se développer en province, particulièrement à Lyon et dans le Centre, où il était organisé par des représentants en mission souvent proches de l'hébertisme. Le mouvement se radicalisa en arrivant à Paris avec la fête de la Liberté à la cathédrale Notre-Dame le 10 novembre 1793, organisé par Pierre-Gaspard Chaumette. Le culte était célébré par une beauté figurant la déesse de la Raison. Joseph Fouché (dans la Nièvre et en Côte-d'Or) et Chaumette (à Paris) furent parmi les instigateurs de ces événements, avec les hébertistes. Les églises furent fermées le 24 novembre 1793, et le culte catholique fut interdit. Les régions les plus touchées ont été la Bourgogne et les départements de l'actuelle région Centre, le bassin parisien, la région lyonnaise, le Nord, et le nord du Languedoc. L'Est, le grand Ouest, l'Aquitaine (sauf le Lot-et-Garonne) ont été relativement épargnés. La carte comporte certaines affinités avec la carte des prêtres assermentés de 1791 (Timothy Tackett)."

 Le culte de l'Etre suprême - Une religion d'Etat

Bien avant la Révolution française, des écrivains et des philosophes du XVIIIe siècle ont songé à remplacer l'Eglise catholique, et d'une manière générale le christianisme, par un culte déiste qui serait consacré à l'Etre suprême, en dehors de tout dogme et soustrait à la hiérarchie ecclésiastique, trop compromise avec la monarchie absolue. À ce culte de l'Etre suprême s'ajoute la croyance en l'immortalité de l'âme; il a été évoqué notamment par Jean-Jacques Rousseau dans la Profession de foi du Vicaire Savoyard et par Voltaire à la fin de sa vie.

Ennemis d'avant et d'aujourd'hui - prudence !

"[…] L’ami ne se connaît point pendant la prospérité, et l’ennemi ne se peut cacher dans l’adversité. Quand un homme est heureux, ses ennemis sont tristes ; et quand il est malheureux, on connaît quel est son ami.

Ne vous fiez jamais à votre ennemi ; car sa malice est comme la rouille qui revient toujours au cuivre. Quoiqu’il s’humilie et qu’il aille tout courbé, soyez vigilant, et donnez-vous de garde de lui […]

Votre ennemi a la douceur sur les lèvres, et dans le coeur il songe à vous tendre des pièges pour vous faire tomber dans la fosse.

Votre ennemi a la larme à l'oeil, et, s'il trouve l'occasion il sera insatiable de votre sang.

S'il vous arrive du mal, vous le trouverez le premier auprès de vous.

Votre ennemi a des larmes aux yeux , et feignant de vous secourir il tâchera de vous faire tomber.

Il secouera la tête, et battra des mains, et changeant de visage il sèmera en secret beaucoup de faux bruits."

La Bible - Ecclésiastique

de la propagande politico-médiatique


Propagande et "démocratie"

"Selon des intellectuels critiques, les techniques de propagande ont toujours cours dans les démocraties, sous le nom de communication politique. Dans une dictature, la conservation du pouvoir est assurée par des moyens coercitifs ; dans une démocratie, les moyens de conquête ou de conservation du pouvoir sont fondés sur la persuasion. L'art officiel, s'il est "décrété" ouvertement sous des régimes totalitaires, se manifeste subtilement en démocratie. Le pouvoir médiatique prime alors le pouvoir militaire.
D'après un paradoxe formulé par Hume, dans une démocratie, l'armée est beaucoup moins puissante que dans une dictature. Pour éviter toute contestation populaire, les dirigeants élus auraient donc encore plus besoin d'une propagande efficace qu'un pouvoir dictatorial. En effet, une répression policière excessive conduirait à une défaite électorale.

quelques exemples de techniques de propagande :

Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l'auditoire d'adopter une idée en insinuant qu'un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l'auditoire à suivre le propagandiste."

Redéfinition, révisionnisme : consiste à redéfinir des mots ou à falsifier l'histoire de façon partisane.

Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu'une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l'auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l'étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres du groupe sont plus enclins à changer d'avis."

Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l'auditoire. Exemples : "frappe aérienne" à la place de "bombardement", "dommages collatéraux" à la place de "victimes civiles", "libéralisme" à la place de "capitalisme", "loi de la jungle" à la place de "libéralisme", "solidarité" à la place d'"impôt", "pédagogie préventive" à la place de "répression policière", "intervention humanitaire préventive" à la place d'" intervention militaire ".

 Les principaux aspects de la propagande dans une démocratie seraient les suivants :· 

· influence médiatique (radio, télévision, presse, publicité, internet, téléphone).

· confusion volontaire : justification de la vente d'un produit par des principes éthiques, ou inversement,
promotion d'une opération humanitaire en usant des techniques de communication des entreprises privées.
· valorisation sémantique : « mondialisation » par exemple.

· manipulation de l'opinion publique à l'aide de statistiques ou de sondages biaisés.

· falsification de l'image : retouches vidéo, fausses images.

· auto-censure des rédactions.

· informations partiales : traitement de la guerre en Irak par Fox News par exemple.

Dans les pays démocratiques, la propagande reste diffuse et variée, alors que les régimes totalitaires déploient une propagande centralisée."

Source techno-science.net - Encyclopédie scientifique en ligne


FT : propagande "économico-médiatique" serait plus adéquat car ce sont les puissances d'argent supra nationales qui régissent le monde. Elles n'ont aucune légitimité démocratique ; ce sont pourtant elles qui financent les campagnes de la plupart de nos politiciens ou qui les font bénéficier de leurs réseaux ; ce sont les médias qu'elles détiennent qui les fabriquent comme on fait des "vedettes" dans la télé-réalité ; elles, encore, qui expliquent la convergence idéologique de l'information ou des messages plus ou moins subliminaux qui sont véhiculés par les fictions.

Anti Europe fédérale


"Je respecte l'opinion de l'Europe, mais elle ne sera jamais une autorité pour moi, en ce qui concerne les intérêts particuliers de mon pays ; je suis trop français pour oublier un moment ce que je dois à l'indépendance de la France."

François-René de Chateaubriand
(1768-1848)

 
L'emblème européen :
Le premier drapeau américain :

 
 
 
 
 
 
 
 
 

(COPIER/COLLER)

Le libéralisme battu en brèche - alternatives

Définition du libéralisme

Doctrine (libéralisme économique) des partisans de la libre entreprise, qui s’oppose au socialisme et au dirigisme : plus particulièrement théorie selon laquelle l’Etat n’a pas à intervenir dans les relations économiques qui existent entre individus, classes ou nations.


Définition du dirigisme

Etymologie : du latin dirigere, redresser, aligner, ranger, ordonner, diriger, conformer, régler

Le dirigisme est un système politique dans lequel l'Etat intervient de manière systématique et autoritaire dans l'économie. A travers le gouvernement, il y exerce, un pouvoir d'orientation ou de décision, sans toutefois sortir du cadre de l'économie capitaliste. L'Etat utilise l'économie comme un moyen pour atteindre certains de ses objectifs.

Exemples de leviers d'action de l'Etat : contrôle du crédit, politique monétaire, politique fiscale, politique du commerce extérieur, politique d'investissement, politique salariale…

Le dirigisme est une forme d'autoritarisme d'Etat appliqué à l'économie. On emploie également l'expression d'économie dirigée.

>>>Terme connexe : Autoritarisme
>>> Terme connexe : Colbertisme
>>> Terme connexe : Interventionnisme

"Matthieu 21,12. Jésus entra dans le temple de Dieu, et Il chassa tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et Il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient des colombes.
Mt 21,13. Et Il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière; et vous en avez fait une caverne de voleurs.
Mt 21,14. Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de Lui dans le temple, et Il les guérit."

  Jésus chassant les marchands du Temple

le général Leclerc n'était pas progressiste


[ …] Leclerc distribue lui même à tous les officiers leur drapeaux rassemblés sur la grande pelouse, devant le château, l’insigne de la division. Il a fallut quelques mois pour y arriver mais c’est fait, la croix de Lorraine est unanimement reconnue et acceptée. Cet insigne, qui est le symbole des liens qui les uniront devant l’ennemi, doit dans son esprit unir davantage encore ses soldats « dans les combats pacifiques de la reconstruction de la France ». Il leur adresse à cette occasion un discours dans lequel sa vision prophétique de l’avenir lui dicte des réflexions sur leur rôle dans la lutte pour la libération suivies d’un ultime rappel de son obsession personnel : le relèvement de la France. [ …]
« …demain pendant la campagne de libération et après la libération , il s’agira de savoir si la France peut ou non redevenir une grande nation… le Français est toujours optimiste, il est facile de sortir de grandes phrases : France éternelle, éducatrice du genre humain, etc. Depuis  cinquante ans nous savons ce que cela nous a coûté. C’est pourquoi, au lieu de chercher à vous tromper sur ce qui vous attends demain, je crois qu’il est plus sage de regarder la réalité en face…
Il brosse alors un rapide tableau de la situation intérieure française et évoque  les dissensions qui opposent différents mouvements de résistance :
« …bref, sous la menace du boche, connaissant leurs missions, en saisissant toute l’importance, ces français n’arrivent déjà pas à s’unir et à retrouver l’équilibre moral. Ajoutez à ça les destructions, les désastres matériels… […] Comment sortir d’une pareille épreuve ? Je crois d’abord à la nécessité d’un patriotisme ardent, et si je le dis à des officiers c’est que, dès maintenant, un mouvement important, même dans l’armée, essaie de représenter le patriotisme comme une mentalité étroite et rétrograde. On vous dira qu’il faut être désormais « progressiste *» […] Je crois aussi à la nécessité d’une autorité forte, nous avons la chance d’avoir le général de Gaulle […]

Le général Leclerc de Hauteclocque, Maréchal de France – Dalton Hall, fin juin 1944 – général Vezinet

* FT : on notera la modernité des termes employés